Plongée dans la chaude ambiance de la Ryder Cup au Golf National
Une semaine unique. Ce n'est que la deuxième Ryder Cup qui se dispute hors des îles britanniques ou des Etats-Unis. Après Sotogrande en Espagne en 1997 du temps d'Olzabal, Saint-Quentin-en-Yvelines devient la 2e destination "exotique" de ce prestigieux événement. Et le public vient en masse. Depuis mardi, jour des premiers entraînements, jusqu'à dimanche, terme de la compétition, 270 000 personnes devraient se presser au Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines.
"Ca donne la chair de poule"
Ici, on parle français, anglais, espagnol, allemand... La Ryder Cup, ce n'est pas seulement une compétition de golf: c'est une ambiance unique. Des costumes aux couleurs de son équipe, des déguisements, des chants... "On est comme dans un stade de football", explique Christophe Muniesa, le Directeur technique national de la Fédération française de golf. "En Ryder, le départ du 1, c'est la plus belle vitrine pour ce sport. Ca donne la chair de poule." D'un côté, les supporters américains, les plus bruyants. De l'autre, les Européens, qui jouent donc à domicile cette année. Et cela se sent. Ce jeudi matin, pour la dernière journée d'entraînement, l'heure était à la mobilisation. Au trou N.10, lieu du départ des Européens, c'est une immense ovation qui accueille chaque joueur. Chaque bon coup est salué, comme si l'épreuve avait déjà commencé. De l'autre côté, les Américains subissaient régulièrement les huées du public, et les "Europe, Europe", scandés. La phrase la plus couramment entendue ? "Tu as vu la balle ?" On ne s'improvise pas "radar" comme cela...
Les "froggies" au soutien
Bien installés au bord du green du 10, six spectateurs sont bien reconnaissables. Paul, Françis, Bertrand, Jules, Lucas et Edouard portent leur "uniforme": pantalon et casquette bleu avec les étoiles jaunes de l'Europe, polo couleur moutarde. Ils viennent de Dijon, sont majoritairement étudiants en médecine, et se font remarquer par leurs chansons. Chaque joueur européen a la sienne. "On n'avait pas prévu de chanter au départ. Mais hier soir, on s'est dit qu'il fallait mettre un peu plus d'ambiance. On a écrit des chants à "l'arrache". Les costumes, on les a achetés avant, car on fait une fausse Ryder Cup entre amis et on s'habille alors comme ça. Ca tombait bien", explique Paul. Du coup, tous les joueurs font un petit arrêt devant ce petit groupe auto-surnommé les "froggies". Selfies et autographes au programme. Voire plus, comme Paul Casey qui improvise une danse avec eux.
Les six golfent ensemble à Dijon. Cette Ryder, ils ne pouvaient pas la manquer. "On a pris nos places voici un an pile, à l'ouverture de la billetterie", se souvient Lucas. Ils ont pris leur semaine, et seront même rejoints par quatre autres amis durant les trois jours de compétition. "La Ryder Cup, c'est un rêve d'enfant", sourit Edouard. "On a la chance de pouvoir y assister en France. C'est unique. Cela nous donnera peut-être la motivation pour en faire une autre. Pourquoi ne pas aller challenger les Américains sur leur sol ? On sait qu'ils sont là en terme d'ambiance. Leur donner un peu de répondant, ce serait pas mal, tout en gardant le fair-play qui nous caractérise, nous les Européens. C'est un petit message."
Sur le Golf National, l'ambiance monte. Vendredi matin, à 8h10, pour le premier départ, elle devrait être incandescente.
De notre envoyé spécial
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