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Ryder Cup - A six mois de la mythique épreuve au Golf National, tout ou presque est prêt

Billetterie quasiment épuisée, infrastructures prêtes et plan de transports presque opérationnel: à six mois de la Ryder Cup, qui aura lieu en France, au Golf national (Saint-Quentin-en-Yvelines, (28-30 septembre), les voyants sont au vert côté organisateurs. Pour la première fois, cette épreuve mythique, qui rassemble les meilleurs golfeurs européens face aux meilleurs des Etats-Unis tous les deux ans, se déroulera en France. Un moment unique sur le parcours de l'Albatros, pour une Europe en reconquête après sa défaite (17-11) en 2016.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
La Ryder Cup 2018 va se dérouler en France, au Golf Nation (FRANCK FIFE / AFP)

• Ce qui est prêt

Principal poste d'un budget d'un peu plus de sept millions d'euros, les aménagements du Golf national ont débuté en 2015 pour finir juste avant le début de l'Open de France fin juin 2016. Le système de drainage du parcours de l'Albatros a été rénové "pour éviter les interruptions de jeu" en cas de fortes pluies, explique pour l'AFP le patron de l'organisation de l'événement, Pascal Grizot. De même, le système d'irrigation vieux de trente ans a été remplacé, pour diminuer la consommation d'eau.

"Il fallait le faire car, à cette période de l'année en Europe, la météo peut être fantastique, mais il peut aussi beaucoup pleuvoir et il faut être prêt pour tous les scénarios", estime Björn, interrogé par l'AFP vendredi, à l'occasion de la Golf Winter Cup à Val d'Isère. Enfin, des plateformes pour accueillir les spectateurs --plus de 250.000 pendant la semaine, contre 30.000 pour le tournoi annuel du circuit européen EPGA-- ont été aménagées et seront utilisées à partir du 25 septembre, pour le début des entraînements.

La billetterie, ouverte en octobre 2017, est quasiment épuisée. Les 40% de places réservées aux licenciés de la Fédération française de golf (FFG) sont partis comme des petits pains et un succès identique a accompagné la vente à l'international. Globalement, les Britanniques se sont emparés de 30% des billets, alors que la part d'Américains monte à 15%. "Aucune Ryder Cup disputée en Europe n'a réuni autant d'Américains", se félicite Grizot, avançant l'attractivité de Paris pour expliquer un tel succès.

• Ce qui reste à finaliser

Les organisateurs ont quasiment bouclé le plan de transports, avec un système de navettes à partir des gares RER de Saint-Quentin-en-Yvelines et de Massy-Palaiseau, et de quatre parkings autour du Golf national. Ils tenteront de convaincre les spectateurs de privilégier les transports en commun, notamment via un pass pour la semaine d'une quarantaine d'euros.

"On a encore des petits réglages, mais plus de points bloquants, précise Grizot. Le gros du travail, ça va maintenant être le plan de sécurité. C'est directement piloté avec la préfecture de région, la préfecture de police de Paris et le ministère de l'Intérieur." Quelques détails de ce plan discuté depuis deux ans avec les autorités restent à régler.

• Et le sport dans tout ça?

Les fans verront-ils enfin le mythe Tiger Woods disputer la Ryder Cup --troisième compétition la plus suivie dans le monde après les Jeux Olympiques et la Coupe du monde de football-- pour la première fois depuis 2012? C'est LA question qui va agiter le monde du golf, avec un premier élément de réponse de taille à compter du 5 avril lors du Masters d'Augusta (Géorgie), premier tournoi du Grand Chelem. "Pour le golf, c'est mieux que Tiger Woods joue! Ca serait un énorme bonus pour la Ryder Cup, reconnaît Björn.  Il est la super star ultime et c'est important pour notre discipline."

Côté européen, c'est aussi un ancien N.1 mondial qui revient en forme: le Nord-Irlandais Rory McIlroy a remporté l'Arnold Palmer Invitational mi-mars, son premier succès sur le circuit américain PGA depuis 18 mois. A eux deux, McIlroy (4) et Woods (14) totalisent 18 tournois du Grand Chelem et constitueraient deux aimants médiatiques inestimables.

Et un Français dans l'équipe européenne? Björn n'y va pas par quatre chemins: "Ca serait un bonus d'avoir un joueur français mais ça ne dépend pas de moi, ça dépend d'eux." Il faudra être parmi les huit meilleurs mondiaux pour se qualifier directement ou mériter une wild-card (invitation du capitaine). Une autre voie possible serait la nomination d'un Bleu comme vice-capitaine, alors que Thomas Levet, premier tricolore vainqueur de l'épreuve en 2004, assurait en septembre vouloir "donner un coup de main".

"Je crois que le vice-capitaine aujourd'hui joue un rôle plus important que jamais. Ils sont très importants pour les joueurs et pour moi donc j'y pense beaucoup et je les nommerai quand je serai prêt. Il y a beaucoup de facteurs qui entrent en ligne de compte dans ces décisions", assume Björn.
 

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