Cet article date de plus de six ans.

Ryder Cup - Pourquoi aucun joueur français n'est sélectionné au Golf national

Pour la première fois de l'histoire de la Ryder Cup, le pays hôte ne dispose d'aucun représentant sur le green pour la compétition. Alexander Lévy, bien parti un temps, s'est écroulé au moment décisif alors que Victor Dubuisson, qui était de la partie en 2014 pour la dernière victoire européenne, est blessé. Car faire partie des 12 privilégiés d'une équipe est un sacré défi.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

"Pour être en Ryder Cup, il faut faire partie des 12 premiers parmi les 170 Européens qui peuvent y prétendre." Voilà comment Thomas Levet résume le défi d'intégrer l'équipe européenne de Ryder Cup. Tous les deux ans, c'est la course aux points, la course aux résultats. "Il faut faire une saison démente", ajoute le Français, vainqueur de la Ryder Cup 2004. "Quand je me suis qualifié, je faisais des Top 10 quasiment chaque semaine. C'est extrêmement compliqué."

Cette saison, ils étaient plusieurs à pouvoir prétendre à cet honneur. Troisième et dernier Français à y avoir goûté en 2014 pour une victoire, Victor Dubuisson est contraint de mettre un terme à sa saison en avril, souffrant d'un problème de l'oreille interne. L'insaisissable et talentueux joueur français out, Alexander Lévy prenait le relève dans la course à la Ryder.

Lévy craque dans la course

Seul Français vainqueur de deux tournois européens en 2015, il avait enchaîné trois Top 10 en cinq tournois avant d'accrocher le trophée Hassan II à Rabat à la fin du mois d'avril. Une place dans le Top 50, l'espoir était là. La suite, c'est une lente chute, avec un cut raté à l'US Open, et plus le moindre Top 30 au printemps. L'Open de France aurait pu être sa bouée de sauvetage, sur le parcours de l'Albatros. Un cut tout juste passé et une 65e place finale ne l'ont pas rattrapé. La 16e place sur le Golf national de Mike Lorenzo-Vera n'a pas suffi. 

"Il aurait fallu qu'il maintienne le même rythme", analyse Jean Van de Velde, le premier Français à s'être invité à la Ryder en 1999. "Il s'est mis trop de pression alors qu'il était dans les clous", estime Thomas Levet. Lors de cette semaine de Ryder Cup, Lévy occupe la 91e place mondiale, Mike Lorenzo-Vera la 99e, Benjamin Hebert la 168e, Julien Guerrier la 209e et Victor Dubuisson est renvoyé au 226e rang.

La Ryder 2018 pour tremplin ?

"La Fédération n'a pas la main sur la carrière des joueurs au-delà d'un certain âge", précise Christophe Muniesa, le Directeur technique national (DTN). "Cela dépend de leur motivation intrinsèque. Qu'est-ce qui fait que Tiger Woods revient au plus haut niveau ? C'est sa motivation." Pascal Grizot, vice-président de la FFG et président de la Commission Ryder Cup France 2018, "reconnaît une marge de progression." Et Christophe Muniesa l'annonce: "On a du travail à faire auprès des plus jeunes." Cette Ryder Cup 2018 en France servira-t-elle d'un tremplin pour faire émerger une nouvelle génération talentueuse dans le futur ?

De notre envoyé spécial

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.