Cet article date de plus de six ans.

Ryder Cup - Sergio Garcia, l'âme de l'Europe

Aujourd'hui 28e joueur du monde, Sergio Garcia est pourtant l'un des socles de l'équipe européenne dans cette Ryder Cup à Saint-Quentin-en-Yvelines. Si sa sélection a créé la polémique dans le milieu du golf, il semble faire l'unanimité au sein du collectif. "Ca fait un moment qu'il est le coeur battant de notre équipe. C'est un point fixe pour nous", assure Rory McIlroy.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

"Sergio possède un lien fantastique avec les joueurs dans le vestiaire." Thomas Björn a dû manier les mots et trouver les arguments pour justifier la sélection de Sergio Garcia. Car le vainqueur du Masters 2017 n'avait pas vraiment le vent en poupe à l'heure de coucher les noms des joueurs de la Ryder Cup 2018. 8 cuts ratés en 15 tournois, sa saison n'était pas à la hauteur de son passé. Mais son capitaine l'a tout de même pris, provoquant quelques débats enflammés.

"Il fait partie intégrante de ce que nous sommes"

"Je sais ce que représente Sergio, et je sais ce qu’il apporte à cette équipe, je n'ai pas arrêté de le dire. Il fait partie intégrante de ce que nous sommes, de notre identité", a tranché le capitaine. Sa présence, son état d'esprit, des atouts dont le joueur a parfaitement conscience: "C'est probablement l'une des raisons pour lesquelles les vice-capitaines et le capitaine ont décidé de m'inclure dans l'équipe. Pas seulement pour ce que je peux apporter sur le terrain, mais aussi pour ce que je peux apporter en-dehors."

A 38 ans, celui qu'on présentait comme le futur rival de Tiger Woods lorsqu'il est arrivé sur le circuit en 1999, semble faire l'unanimité dans le groupe. "Tout le monde aime Sergio", abonde Rory McIlroy. "Ca fait un moment qu'il est le coeur battant de notre équipe. C'est un point fixe pour nous. Il est super, il aime s'amuser, rire. Il ne laisse jamais l'ambiance devenir trop lourde, et je crois que ça fait partie des grandes caractéristiques des équipes d'Europe de Ryder Cup ces dernières années."

De l'expérience et un goût pour la transmission

Pour s'ouvrir les portes de la sélection, l'Espagnol a dû passer par le Portugal, la semaine passée, pour finir 7e. "J'ai discuté avec Thomas (Björn) et il m'a dit que s'il décidait de me choisir, il faudrait que je joue au Portugal, pour que je n'arrive pas sur la Ryder Cup sans avoir joué depuis 4 ou 5 semaines", explique Garcia. Pour sa 9e participation à la Ryder Cup, l'Ibère a donc fait ses preuves. "J'ai fait mes preuves de nombreuses fois. La seule chose que je puisse faire, c'est faire de mon mieux quand je suis appelé à jouer", a-t-il scandé avant le début de la rencontre.

Laissé de côté vendredi matin pour les Fourballs, Sergio Garcia a été appelé l'après-midi, en association avec le Suédois Alexander Noren qui, à 36 ans, vivait sa première sélection en Ryder Cup pour le Foursomes. Un coéquipier auquel il a certainement inculqué sa vision du golf: "C'est agréable d'avoir quelqu'un qu'on peut épauler et auprès de qui ont peut trouver de la motivation supplémentaire."

Et cela a marché. Les deux hommes ont plié le duo Mickelson-DeChambeau, alignant 7 birdies dans les 9 premiers trous pour finir leur partie au trou 14, avec cinq coups d'avance. Et ce matin, il s'élance en premier, avec Rory McIlroy en Fourballs. De quoi donner raison à son capitaine.

De notre envoyé spécial

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.