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GP du Japon : questions après l'accident de Jules Bianchi

Le pilote français Jules Bianchi est "grièvement blessé à la tête" après une sortie de piste au Grand Prix du Japon. Certains s'interrogent sur les conditions météo et la présence de la dépanneuse qu'il a heurté sur la piste.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Jules Bianchi a dû être évacué en ambulance, et non en hélico, à cause de la météo © REUTERS/Yuya Shino)

Le pilote français Jules Bianchi a été gravement blessé à la tête dimanche matin, suite à une violente sortie de piste sur le circuit de Formule 1 de Suzuka au Japon. Alors que tout le monde attend de connaître les résultats de son opération, plusieurs questions font surface.

Course maintenue malgré une météo déplorable ?

Notamment parce que les conditions météo était déplorables aujourd'hui sur le Grand Prix du Japon : pluie battante, piste glissante. Un des plus puissants typhons de la saison au Japon était en approche du site. 

Une météo trop dangereuse pour les pilotes ? A Tokyo, Frédéric Charles

Selon certains témoignages, le pilote français âgé de 25 ans, a perdu le contrôle de sa monoplace en raison de la pluie. Sa voiture partie en aquaplanning, est devenue incontrôlable, a percuté la dépanneuse de plein fouet. C'est aussi à cause de la pluie qu'il n'a pas pu être évacué en hélicoptère, mais en ambulance, rendant le trajet plus long. Il aurait peut-être fallu neutraliser la course un peu plus tôt selon Philippe Streiff, ancien pilote de F1, devenu tétraplégique après un accident lors d'essais privés au Brésil en 1989.

"Les organisateurs ont manqué de prudence", l'absence d'images est "très grave", "il y a un tort quelque part" (Philippe Streiff)

La présence de la dépanneuse sur la piste ?

Pour l'ancien pilote Jean-Pierre Beltoise, le problème c'est moins la pluie que la présence de la dépanneuse sur la piste. "L'appareil de dépannage n'aurait dû être là qu'à partir du moment où les voitures étaient sous le contrôle d'une voiture de sécurité au ralenti ", dit-il. Il semble en effet qu'au moment de l'accident, l'engin de levage qui mettait en sécurité la Sauber d'Adrian Sutil, était présent sur la piste sans voiture de sécurité.

Pour l'ancien pilote Jean-Pierre Beltoise, le problème c'est moins la pluie que la présence de la dépanneuse sur la piste

"Il y a vraiment une faute, c'est consternant" réagit Alain Prost

"Une très grande tristesse et aussi un peu de colère, c'est pas un accident qui est dans la normalité ", déclare Alain Prost. L'ancien champion poursuit : "Sans le savety car, le tracteur était présent, donc il y a vraiment une faute, c'est consternant, ça ne change rien malheureusement au dénouemement, ça fait très très longtemps qu'on n'avait pas vu ça sur un circuit, c'est pas un accident banal, c'est ça qui nous rend en colère ce soir ".

L'ancien champion de F1 Alain Prost dénonce la responsabilité de l'organisation. Il répond à Catherine Duthu.

Bianchi a-t-il vu le drapeau jaune ?

Alors que pour l'ancien pilote Philippe Alliot, le problème n'est pas la présence de la dépanneuse. Mais l'apparent non-respect par le Français du drapeau jaune qui aurait dû le faire ralentir. S'il l'a vu. 

"Quand il y a un drapeau jaune on doit ralentir. Est-ce que Jules l'a vu" s'interroge Philippe Alliot, ex-pilote de F1, "très inquiet"
 

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