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Grand Prix de Belgique : En un an en F1, Ocon s'est fait sa place

Arrivé en Formule 1 il y a un an au Grand Prix de Belgique au volant d'une modeste Manor, Esteban Ocon a bien changé. Huitième du championnat du monde sur Force India, le pilote français n'a pas peur de se faire sa place. Parlez-en à Sergio Pérez son coéquipier.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Mercedes et Renault se l’arrachent. Ou plutôt se le partagent. Esteban Ocon est un talent suivi en Formule 1. Couvé par deux des plus grands constructeurs de la plus prestigieuse des compétitions automobiles, le Français de 20 ans (21 le 17 septembre), n’a pourtant piloté son premier Grand Prix qu’il y a un an seulement. C’était sur le mythique circuit de Spa-Francorchamps, déjà. C’était le 28 août 2016. Un an en F1, c’est à la fois une éternité et une poussière. Trois-cent-soixante-cinq jours qui lui ont permis de passer de la très modeste équipe Manor à la 8e place du championnat du monde au volant d’une efficace Force India. "Il y a un an, je prenais le départ de mon premier GP de F1 à Spa. Un rêve devenu réalité, ce moment était magique et j'ai l'impression que c'était hier", s'est remémoré Esteban Ocon en début de semaine sur les réseaux sociaux.

"Ocon ? Une éponge"

Celui qui a débuté le karting à 4 ans et demi s’attire les compliments de l’ensemble du petit monde de la Formule 1. "Cela faisait quelque temps qu'on voulait l'intégrer dans l'équipe", assure Bob Fernley, le patron de Force India qui compte le Français parmi son duo de pilotes depuis le début de saison. "Le fait qu'il soit capable d'être performant si tôt, ça montre à quel point il est bon et à quel point il est capable d'élever son niveau.". Toto Wolf, grand manitou de Mercedes, loue lui le talent du natif d’Évreux : "On ne l'aurait pas pris il y a deux ans si on n'avait pas cru qu'il pouvait se montrer si rapide, avance-t’il. Ça m'impressionnera s'il arrive à maintenir ce niveau-là et, au fur et à mesure, à aller au niveau de Checo (Pérez, son coéquipier mexicain plus expérimenté, NDLR) et être plus rapide, ce serait très bien". Sergio Pérez, un bon repère pour Ocon puisque le nom du Mexicain était associé à celui de Ferrari en cas de remplacement de Räikkönen. Pérez devance le Français de 11 points au Championnat du monde. Un coéquipier qui le maltraite en qualifications (9-2). Mais le Français a du caractère et le montre.

Une rivalité naissante avec Pérez

"Les pilotes comme Esteban, intégrés dans notre filière jeunes, doivent progresser au niveau de la personnalité", prévient Toto Wolff alors que Tom McCullough, l’ingénieur en chef de Force India, loue sa capacité à emmagasiner de l’information : "Esteban, c'est comme une éponge: on lui donne les informations, il apprend, il les intègre à bord de la monoplace." Sergio Pérez lui préfèrera sans doute mettre en avant une autre facette de la personnalité du Français : sa dureté en piste. La rivalité entre les deux hommes anime Grand Prix après Grand Prix le monde de la Formule 1. Tout avait commencé quand Pérez avait bloqué Ocon au Canada, le privant, peut-être de son premier podium. Mais en Azerbaïdjan, celui-ci lui a rendu la monnaie de sa pièce en l’envoyant tâter du rail. Un sale coup qui prouve bien qu’Ocon n’a peur de rien. Un caractère bien trempé qui peut lui permettre de voir loin, et en premier lieu au Grand Prix de Belgique ce week-end.

L'accrochage Ocon/Pérez à Bakou (après celui entre Vettel et Hamilton)

 

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