Gulbis écœure Berdych
Après sa première épopée parisienne (quart de finale en 2008, battu par Rafael Nadal), il n'avait plus franchi le cap du troisième tour dans un Majeur jusqu'à cette saison 2014. Mais depuis un an, Gulbis semble enfin faire honneur à son grand talent, aidé en cela par un entraîneur expérimenté, l'Autrichien Günther Bresnik, ancien coach de Boris Becker, qui a su le canaliser.
Progression régulière depuis un an
En 2013, le Letton avait réamorcé une belle progression en remportant deux titres à Saint-Pétersbourg et Delray Beach. Cette saison, il en a déjà glané deux, à Marseille, en février, puis à Nice, juste avant son arrivée à Roland-Garros (ce qui fait donc 10 victoires de suite).
Gulbis est arrivé confiant à Paris. Avant son succès en cinq manches contre Roger Federer, il n'avait pas eu à forcer son talent, ne concédant qu'un set au premier tour face au Polonais Lukasz Kubot.
Dans ce quart à sens unique, Gulbis n'a jamais tremblé. Il a remporté le premier acte (6-3) en réussissant le break assez tôt. Le Letton a ensuite sauvé deux balles de débreak à 5-3 grâce à sa première balle, avant de conclure la manche sur une faute en coup droit de Berdych.
Gulbis déroule
Le Balte a ensuite déroulé en breakant d’entrée au deuxième puis au troisième set, remportés aisément. Dans le second acte, il a même mené 5-1 après un double break avant de conclure la manche sur un ace alors que le match n’avait pas débuté depuis une heure un quart. Un set presque parfait avec 11 points gagnants et seulement 4 fautes (contre 4 et 7 pour Berdych).
Dès l’entame du troisième, un revers dans le couloir du finaliste de Wimbledon 2010 offrait l’avantage à Gulbis qui continuait à parfaitement gérer son match. Sa mainmise était telle que le public du Lenglen regrettait de ne pas assister à l’empoignade prévue. Certains supporters encourageaient même Berdych (du rarement vu !), sans trop y croire.
"Je veux faire la fête ce soir"
Gulbis concluait finalement sur son service, sans forcer, pour s’imposer 6-3, 6-2, 6-4. Sûr de lui, de ses forces et de son potentiel qu’on savait grand mais qu’il démontre enfin à tous les observateurs après quelques années d’errance. Même si on ne refait jamais totalement.
"C’est super spécial, je suis très content de partager ça avec le public", a-t-il confié au micro de Cédric Pioline à l’issue de cette rencontre rondement menée. "J’ai fait un très bon match. Tomas s’est énervé parce que j’ai beaucoup touché les lignes aujourd’hui. Je veux aller faire la fête ce soir parce que j’ai deux jours de repos". Bien sûr, il n’en est rien. Le nouveau Gulbis est concentré sur son tennis. Il sait qu’il a déjà perdu beaucoup de temps dans sa carrière, mais qu’à 25 ans, tous les espoirs sont permis pour remporter un jour un Majeur. Pourquoi pas dès cette année à Roland-Garros ?
Vidéo: Gulbis sort Berdych facilement
Vidéo: l'interview d'après-match de Gulbis
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