Les gymnastes français face au gratin
Lors des précédents Mondiaux, il y a un an à Londres, la malchance avait frappé successivement Bouhail, touché au genou, Caranobe, au mollet, et Cucherat, qui s'était cassé un doigt. "Cette année, c'est la revanche, forcément ! annonce Thomas Bouhail. En 2009, j'étais parti avec le potentiel pour un titre mondial mais malheureusement, je m'étais blessé, un allongement des ligaments croisés, à l'entraînement. Je n'avais pas tous mes atouts". Opéré à l'épaule droite en janvier, le vice-champion olympique 2008 et champion d'Europe 2009 du saut de cheval a voulu accélérer son retour à la compétition pour être prêt à temps, au risque de compenser un peu trop sur son épaule gauche, qui le tiraille à son tour.
A part les petits soucis physiques, techniquement, je suis revenu sur mes agrès de prédilection, le saut et le sol, à mon meilleur niveau. Donc, je ne pars pas sans ambition", prévient celui qui pourrait devenir le premier champion du monde français.
Une médaille illuminerait le final du clan français qui, pour le reste, aimerait décrocher quelques places dans les finales par équipes, du concours général et par appareils, afin de ne pas assister en simple spectateur à la bataille annoncée entre les incontournables Chinois et les redoutables Japonais emmenés par le champion du monde Kohei Uchimura. Voyant déjà au-delà de Rotterdam, les Mondiaux 2011 à Tokyo qui seront qualificatifs pour les JO de Londres, l'encadrement français a redonné du grade aux généralistes dans la composition de l'équipe. Benoît Caranobe, le premier Français médaillé olympique au concours général, passera ainsi aux six agrès tout comme Cyril Tomasonne et Hamilton Sabot, les deux valeurs montantes de la gymnastique bleue.
"Dès cette année, il faut marquer son territoire en rentrant directement dans les huit (premiers) pour habituer les juges et les autres nations à compter avec les Français", explique Laurent Guelzec, l'entraîneur de l'équipe masculine. Mais les Français n'ont pas été gâtés par le tirage au sort, qui les a placés dans le tout premier groupe, ouvrant la compétition à 9h lundi matin à la barre fixe. "Ce n'est pas bon du tout, généralement les notes plafonnent, car les juges se donnent une marge pour le reste des deux journées", souligne l'entraîneur. Déjà sans Dufournet, les filles avaient revu leurs ambitions à la baisse. Mais avec deux autres blessées ces dernières semaines, elles devront chercher la perfection pour exister au milieu des reines américaines, chinoises et russes.
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