Mondiaux de gymnastique : le retour tant attendu au plus haut niveau de "l'icône" Simone Biles
Au bon souvenir d’Anvers. Dix ans après ses deux premiers titres mondiaux dans la cité portuaire belge, Simone Biles y est de retour pour les championnats du monde qui débutent samedi 30 septembre. La gymnaste américaine retrouve le plus haut niveau, deux ans après ses pertes de figures lors des Jeux olympiques de Tokyo et son retrait des compétitions. Un retour très attendu tant elle a déjà impressionné lors des championnats américains à la fin du mois d’août.
Simone Biles s’apprête à participer à ses sixièmes championnats du monde, un record pour une gymnaste américaine. A 26 ans, elle vit une nouvelle jeunesse, qui lui permet de s’aligner de nouveau en compétition majeure. Deux ans après les Jeux de Tokyo, ses "twisties" - des pertes de figure et d’équilibre dans l’espace – semblent être derrière elle. "Je pense que je dois prendre un peu plus soin de moi, écouter mon corps et m'assurer de prendre du temps pour les choses importantes de ma vie, alors qu'avant, c'était juste 'vas-y, vas-y'", expliquait-elle le 7 septembre dans l’émission Today sur la chaîne américaine NBC.
Avec cette nouvelle philosophie, Simone Biles a retrouvé une confiance suffisante pour tenter, et réussir, un Yurchenko double carpé lors des championnats nationaux les 27 et 28 août. "Elle est la seule gymnaste femme à réussir cette figure, et voir cela après tout ce qui lui est arrivé, c’est juste un exemple de force de caractère pour tous les gymnastes", commente Hamilton Sabot, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Londres 2012 en barres parallèles. A San José (Californie), elle est même la seule concurrente à avoir fini les deux jours de compétitions avec deux scores supérieurs à 15.
Une longévité exceptionnelle qui pourrait la mener à Paris 2024
C’est donc tout juste auréolée de son huitième titre de championne des Etats-Unis, un autre record, que Simone Biles débarque en grande favorite aux championnats du monde. "C’est une icône, on l’attendait avec beaucoup d’impatience, parce que ce qu’elle a réussi lors des championnats américains montre qu’elle tient encore la première place de la gym féminine", s’enthousiasme Hamilton Sabot.
"Il y a eu une sorte de suprématie Biles, qui dure. En général la carrière d’une gymnaste féminine ce n’est pas très long, autour d’un cycle olympique, environ quatre ans. Avec un peu de chance, peut-être qu’une gymnaste va avoir l’occasion de faire deux olympiades, mais c’est quand même assez rare, ajoute le médaillé de bronze aux JO de Londres. Alors que Simone Biles ça fait longtemps qu’elle est sur le circuit et qu’elle y est performante, ce qui en fait une extraterrestre". Une extraterrestre quadruple championne olympique à Rio, double médaillée à Tokyo, et qui pourrait s’aligner lors des épreuves de Paris 2024. "C’est la voie que j’adorerais suivre", a-t-elle assuré sur NBC début septembre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.