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Allison Pineau : "J'applaudis tous les soirs à 20 heures"

Toujours très active sur les réseaux sociaux, la demi-centre du Paris 92 et de l’équipe de France de handball Allison Pineau consacre l’essentiel de ses posts désormais à l’épidémie de coronavirus et nous met en garde contre le non-respect des consignes sanitaires de sécurité. En pensant fortement à sa maman.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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  (FRANCK FIFE / AFP)

"Et allez, c’est reparti pour un tour, il fait beau, les gens pensent que c’est la fête. Là, de suite, je craque. Je pense à ma mère qui va me raconter qu’ils sont submergés, que les services n’ont plus assez de lits et qu’il y a de plus en plus de patients. Pfff. #Dégoutée", tweetait ce jeudi Allison Pineau. La demi-centre est concernée de très près par l’épidémie de coronavirus qui sévit actuellement : sa maman est aide-soignante dans un hôpital du Val-de-Marne et elle ne compte plus ses heures depuis déjà plusieurs jours.

"J’essaie de lui parler chaque soir au téléphone mais ce n’est pas toujours évident avec son planning qui varie sans cesse, les appels en urgence pour venir en renfort ou pallier l’absence d’un(e) collègue... Je m’inquiète vraiment car elle est très exposée. L’hôpital est quand même l’endroit où le virus se concentre, là où il est plus facile qu’ailleurs de contracter la maladie, malgré toutes les mesures de sécurité. Mais elle aide les gens, elle sait que ces risques font partie de son travail." Voilà pourquoi la nonchalance, le laxisme de certains agace Allison au plus haut point.

"J’habite sur les quais à Paris et de ma fenêtre, je vois encore énormément de gens qui passent, qui se baladent tranquillement sans respecter le confinement, c’est déconcertant, révoltant." La championne d’Europe en titre reste donc bien sagement chez elle depuis lundi midi, se contentant d’un court footing en solitaire pour seule sortie régulière autorisée. Et tous les soirs à 20 heures, elle a désormais le même rituel : se poster à sa fenêtre pour applaudir le personnel soignant. Et sa maman.

Manu Roux

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