Euro-2016: Les handballeuses françaises passent en demi-finales
Pendant sept minutes, l'équipe de France n'a plus inscrit le moindre but. Au coeur de la première période, ce moment aurait pu lui être fatal. Mais les Françaises avaient réalisé une bonne entame, menant rapidement (8-3) et donnant l'impression qu'elles allaient totalement maîtriser la rencontre. Mais la suite n'a pas validé ce scénario. Et les arrêts réalisés par Laura Glauser, l'une des trois meilleures au poste de gardienne dans cet Euro, ont limité les dégâts de cette longue période infructueuse pour n'aboutir qu'à une égalité (11-11). Et à la mi-temps, les Tricolores avaient repris les devants (15-12).
Leynaud au soutien de Glauser
Si la Suède avait battu l'Allemagne un peu plus tôt, la France aurait été qualifiée avant même ce match. Mais les Allemandes se sont imposées (28-22), et ont condamné les Bleues à conquérir un résultat face aux Serbes, déjà éliminées. En deuxième période, les Bleues sont encore restées sans voix durant six minutes, juste après la pause, mais Amandine Leynaud, qui avait remplacé Glauser dans la cage, prenait le relais pour empêcher les Serbes de trop recoller. L'ancienne titulaire du poste sortait le grand jeu en arrêtant deux jets de 7m au coeur de la deuxième période. Et les nombreuses pertes de balles serbes ont fait le reste. Camille Ayglon termine le match avec 6 buts, comme Estelle Nze Minko, alors qu'Allison Pineau n'a pas été efficace (0/3). Chez les gardiennes, Laura Glauser réalisé 5 arrêts sur 17 tirs (29%), alors qu'Amandine Leynaud fait mieux (8/17 à 47%, avec 2 jets de 7m arrêtés sur 4).
Comme toujours, l'équipe de France à la "sauce Krumbholz" brille par sa défense. Même si elle n'a pas toujours été impériale ce soir. Le technicien, qui a repris en main cette sélection en janvier dernier après l'avoir quittée en 2013, est l'homme qui a tout donné à cette équipe féminine. De 1998 à 2013, il a mené cette équipe féminin à l'or mondial en 2003, à la médaille d'argent mondiale en 1999, 2009 et 2011 sans oublier à deux médailles de bronze à l'Euro 2002 et 2006. Quatre mois après la première médaille olympique de son histoire, en argent, l'équipe de France a l'occasion d'écrire une nouvelle page de son histoire. Et comme l'avait dit Camille Ayglon à Rio, à la sortie de la finale perdue contre la Russie: "J'en ai un peu marre de l'argent". Elle pourra viser un autre métal en cas d'exploit contre les Norvégiennes.
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