Euro-2018: Encore un effort pour les Bleus avant les demi-finales
Les combinaisons mathématiques sont nombreuses et globalement plutôt favorables à la France. Les Bleus abordent donc ce match dans une situation favorable mais un mauvais concours de circonstances pourrait encore les éliminer, comme par exemple une défaite de plus de huit buts couplée à une victoire de la Suède contre la Norvège plus tôt. A l'inverse, si la Suède venait à perdre des points contre la Norvège, les Bleus seraient qualifiés avant même le coup d'envoi.
Ne pas calculer
Mais au-delà de ces différents paramètres, les hommes de Didier Dinart n'ont pas l'intention de calculer. Ils visent un 6e succès pour faire le plein de confiance avant d'aborder le match-couperet que constituerait leur demi-finale. Avec cette formule alambiquée qui fait qu'une équipe jusqu'alors invaincue n'est pas certaine, avant l'ultime journée, d'atteindre le dernier carré, les Français ont d'abord pour objectif de ne pas perdre, en dépit d'un environnement contraire.
Terrain hostile
Car le moins que l'on puisse dire c'est que ce match contre la Croatie ne sera pas des plus faciles à appréhender dans une ambiance qui s'annonce hostile. "On joue au haut niveau pour vivre des moments comme ça", se réjouit par avance le sélectionneur tricolore. "Dans une carrière de sportif, ce sont des moments privilégiés". Dans l'Arena Zagreb, l'enfer est en effet promis aux Bleus, qui défieront l'équipe croate et surtout son public bouillant. Sifflets, huées, pression sur les arbitres... Les Français s'attendent à un accueil agressif de la part des 15.000 supporteurs croates. Mais pas de quoi les intimider.
"On préfère jouer dans des ambiances comme ça plutôt que dans des ambiances hangar qui dénaturent l'enjeu", déclare le gardien Cyril Dumoulin. "Et puis, de mémoire, ce genre d'ambiance réussit bien à l'équipe de France, on aime ça." Comme en 2009 dans cette même salle, où les Bleus avaient battu les Croates en finale du Mondial au cours d'un match entré depuis dans l'Histoire des "Experts" et que le public croate n'a pas oublié. Nikola Karabatic, qui avait inscrit deux buts pendant cette finale, sait qu'il sera particulièrement visé. "Ça ne me fait pas peur. Pour moi, les sifflets sont plus une marque de respect", affirme-t-il.
Eviter l'orage
Les Croates et tous leurs supporteurs derrière eux risquent d'être particulièrement remontés puisqu'ils joueront leur survie dans la compétition sur ce match. La troupe de Lino Cervar a grillé un joker en s'inclinant contre la Suède au tour préliminaire. De fait, les Croates se retrouvent dans une obligation de résultat face à la France, championne du monde en titre, et seule équipe invaincue. Les Français sont pas inquiets outre-mesure. Ils savent que leur salut passe par la même abnégation que celle qu'ils ont mise jusqu'alors et qu'ils doivent surtout soigner leur entame. Pour ne pas prendre l'orage d'entrée et courir derrière le score, ils vont s'appuyer sur l'expérience des plus anciens. Et ensuite tenter de garder le cap. Car, malgré quelques difficultés passagères et des fautes de concentration, la France dégage une impression de sérénité et de maîtrise qui devrait lui permettre de s'en sortir.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.