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Euro 2018 : France - Norvège, un piège majeur pour commencer

Quelques semaines après le sacre mondial de l'équipe de France féminine, les handballeurs français commencent l'Euro 2018 ce soir, avec un match déjà décisif contre la Norvège. Les doubles champions du monde en titre sont bien évidemment attendus par les vice-champions du monde en titre, menés par la jeune star du PSG Sagossen. L'ambition des hommes de Didier Dinart est claire: poursuivre le rythme d'un sacre européen tous les deux éditions. C'était le cas en 2006, 2010 et 2014. La suite, c'est 2018...
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Cedric Sorhaindo (LOIC VENANCE / AFP)

Depuis 2006, l'équipe de France de handball a pris certaines habitudes à l'Euro. Pour la première fois au sommet de l'Europe cette année là, elle a ensuite gravi la première marche du podium de cette compétition une édition sur deux. Demi-finaliste en 2008, victorieuse en 2010, éliminée au tour principal en 2012, victorieuse en 2014, sortie au tour principal en 2016, cette formation se trouve donc dans l'obligation de gagner pour tenir son tempo. 

Au-delà de cette boutade, les hommes de Didier Dinart sont surtout doubles champions du monde en titre, vice-champions olympiques en titre. Un énorme statut à défendre, et une pancarte de favoris que les Experts sont habitués à porter. Seulement pour commencer l'aventure croate en 2018, la France doit changer ses habitudes. "Généralement, on préfère commencer la compétition crescendo", souligne Nikola Karabatic. "Là ce n'est pas le cas mais on n'a pas le choix. Il va y avoir beaucoup d'excitation et de nervosité. On sait qu'on n'a pas le droit à l'erreur sur ce match". Car face aux Bleus, c'est la Norvège de Sander Sagosen et de Bjarte Myrhol. Une formation pleine de talents, qui avait échoué à priver en finale la France de sacre planétaire lors du Mondial en France en 2017 (33-26). 

Un match déjà crucial

Une défaite au Centre sportif Zatika de Porec (nord de la Croatie) handicaperait la France pour la suite de la compétition puisque pendant le tour principal à Zagreb, les équipes conservent les points acquis au tour préliminaire. "La configuration de la compétition fait que depuis le début de notre préparation, on sait que la date-clé est le 12 janvier", souligne Dinart, qui devra se passer pour ce match d'un élément essentiel en la personne de Luka Karabatic, blessé à une cheville lors de l'avant-dernier match de préparation des Bleus. "Notre attaque se doit d’être efficace afin de ne pas laisser trop de ballons en route car cet adversaire sanctionne immédiatement dans le jeu rapide", avertit Guillaume Gille, l'entraîneur adjoint de l'équipe de France.

"On se connaît par coeur", confie Dika Mem, 20 ans, l'un des nouveaux visages des Bleus. "Ça va être un match compliqué, il faudra être le plus concentré possible. Dans toutes les compétitions, le premier match est le plus difficile, cela conditionne la suite de la compétition", ajoute-t-il. Avant de se retrouver pour le coup d'envoi du Championnat d'Europe vendredi, les deux équipes se sont déjà affrontées il y a une semaine à Rouen lors d'un match de préparation, gagné tranquillement par les Français (32-27). Mais la Norvège avait caché son jeu en décidant de laisser Sagosen en tribunes. "Est-ce que la Norvège a tout montré ? Je ne crois pas. Mais est-ce que la France a tout montré ? Je ne pense pas non plus", glisse Didier Dinart.
 

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