Euro 2018 - Précieux succès des Experts contre la Suède
Deux gardiens en feu. Et a contrario, des attaques balbutiantes. Ce premier match du tour principal de l'Euro de l'équipe de France a été un vrai bras de fer avec la Suède. Appelgren d'un côté, Gérard de l'autre, les gardiens de but ont sorti le grand jeu. Mais comme souvent, les derniers remparts se sont illustrés aussi en raison du manque de réalisme des attaquants adverses. Sauf qu'à ce jeu, la France est une référence.
Pourtant, les Français semblaient avoir pris les choses en main en début de match, menant (4-1) après 11 minutes de jeu, et (7-3) après 16 minutes. Mais la machine offensive tricolore s'est enrayée. Et à la 24e minute, Luka Karabatic écopait d'un carton rouge, qui contraignait l'un des piliers de la défense française à ne plus revenir dans ce match. A la mi-temps, le score ne reflétait qu'un léger avantage pour les Experts (10-8). Et malgré un certain turn-over pour retrouver de la fluidité offensive, Didier Dinart ne redonnait pas des ailes à ses joueurs. A la 41e minute, la Suède égalisait à (12-12). La France ne laissait pas son adversaire repasser devant, mais ne s'envolait pas pour autant, restant à +2 jusqu'à la 50e minute, et un but de Porte, qui reprenait victorieusement un ballon repoussé encore une fois par le portier suédois. Et même +4 avec un but de Nikola Karabatic à l'extrême limite d'un refus de jeu (52e, 18-14).
La Serbie pour mettre fin au suspense
Face à une équipe qu'elle avait battue (33-30) voici un an dans le championnat du monde en France, lors du dernier duel entre ces deux nations, la France soufflait un petit peu. L'avantage était même porté à (+5) avec un nouveau jet de 7m de Mahé (3/3, 19-14, 53e). Le sort du match était joué. La France ne lâchait plus sa proie. Jamais la Suède n'avait marqué aussi peu de buts dans un match de l'Euro. Huit buts dans les 30 premières minutes, neuf dans la deuxième, l'attaque suédoise a été muselée. Vincent Gérard a été logiquement élu homme du match, alors que Cédric Sorhaindo (5 buts à 100%) très précieux en 1re période, a été le meilleur artificier tricolore devant Kentin Mahé (4 buts dont 3 jts de 7m) et le trio Guigou-Claire-Porte (tous 3 nuts).
Une victoire sur la Serbie, lundi, ouvrirait définitivement les portes des demi-finales, avant de défier l'hôte croate mercredi prochain, dans le dernier match avant les demi-finales.
Réactions
Didier Dinart (sélectionneur de l'équipe de France): "Un Vincent Gérard stratosphérique, une défense à cinq vraiment imperméable... On a repoussé ces Suédois dans leurs derniers retranchements et on les a vu douter, ils ont perdu des ballons. On a tout simplement eu la conviction, la foi en notre projet. J'ai la chance d'avoir un beau collectif et des gens disposés à tout faire et au bon moment. Il y a eu beaucoup d'arrêts de gardiens et une défense qui a été très efficace et qui a posé beaucoup de problèmes à la fluidité de balle que peuvent avoir les Suédois. On a su remporter cette victoire avec la manière et grâce à un Vincent Gérard magistral et une défense efficace".
Vincent Gérard (gardien de l'équipe de France): "Je suis très content parce qu'on avait beaucoup bossé ce match et ça s'est super bien passé. ça montre que quand on travaille, ça marche, donc c'est toujours plaisant. (Sur le début de match) c'était des moments difficiles parce qu'on ne marquait pas de buts, donc l'écart au score ne se faisait pas trop. C'est toujours difficile quand on défend bien et quand on fait des arrêts de ne pas marquer de but. (Mais) on a continué à défendre et eux ont craqué défensivement. A partir de 10 minutes de la fin, on a senti que ça tournait en notre faveur."
Nikola Karabatic (demi-centre de l'équipe de France): "La victoire était importante aujourd'hui mais on a su aussi soigner le goal average. Gagner face à la Suède, ça nous met en très bonne position pour la suite, mais rien n'est terminé. A tout moment, si on fait les cons, on peut perdre cet avantage assez vite. Comme sur les autres matches, on n'a pas baissé les bras. On a continué à attaquer, on a eu confiance et ça nous a permis de se détacher à la fin. Ca montre qu'on ne panique pas, on ne pense pas qu'on est les meilleurs et ça donne beaucoup de garanties pour la suite."
Cédric Sorhaindo (pivot et capitaine de l'équipe de France): "Ce n'était pas parfait mais on a fait un match très appliqué. On a eu un Vincent Gérard en chaleur et on a su les mettre en difficulté. C'est un match référence. Mais il ne faudrait pas non plus avoir un excès de confiance parce qu'on sait que ce qui arrive derrière, ce sera beaucoup plus compliqué. (Sur les joueurs sortis du banc) Personne n'aurait pensé que dans les 15 dernières minutes, il y aurait Nicolas Claire, Nicolas Tournat (sur le terrain) et les cadres sur le banc. Il y a 16 joueurs et chacun doit être prêt à chaque moment. Quand on voit ce qu'ils font aujourd'hui, ça prouve qu'il y a énormément de qualité."
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