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Euro 2022 de handball : "On se prépare comme si on allait jouer", souligne Guillaume Gille alors que les Bleus sont touchés de plein fouet par le Covid

Plusieurs joueurs de l'équipe de France de handball ont été testés positifs au Covid-19 à moins de trois semaines du début de l'Euro. 

Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Le sélectionneur de l'équipe de France de handball Guillaume Gille lors de la finale des Jeux de Tokyo, le 7 août 2021, entre la France et le Danemark. (FABRICE COFFRINI / AFP)

Le doute plane quant à la tournure que va prendre la préparation de l'équipe de France de handball pour l'Euro 2022. Alors que le tounoi continental, souvent considéré comme le plus relevé du monde, débute le 13 janvier prochain, plusieurs cas de contaminations au Covid-19 sont venus frapper les Bleus. En conférence de presse lundi 27 décembre, le staff de l'équipe de France a fait le point sur la situation. 

Un protocole bien en place 

C'est le médecin des Bleus, Pierre Sébastien, qui a ouvert le bal. Si ces contaminations restent évidemment une mauvaise nouvelle, on peut difficilement parler de surprise : "On avait bien conscience que depuis début décembre la pandémie était en train de remonter [...] . On a eu quelques petits forfaits déjà avant à cause du Covid et on se doutait bien, les joueurs s’étant rencontrés les uns les autres, qu’on risquait d’en avoir d'autres." Ce qui a évité la formation d'un véritable cluster, c'est sans doute la mise en place d'un protocole déjà utilisé pour préparer les Jeux de Tokyo. A leur arrivée à la Maison du handball (MDH), les joueurs sont isolés immédiatement dans des chambres individuelles. Ensuite, tous les joueurs effectuent un test PCR, retournent dans leur chambre où ils mangent chacun de leur côté. Pierre Sébastien explique que c'est cela qui a permis de découvrir trois joueurs positifs de plus parmi les convoqués, et même un membre du staff.

Le protocole pour réintégrer le groupe est différent de celui fixé par le gouvernement. Alors que celui-ci prévoit un retour des positifs après une période de huit à 10 jours sans besoin de test négatif, le protocole du groupe France est plus sévère. "Si quelqu’un est positif huit, dix ou douze jours après, on ne le laissera pas rentrer. Ca complique un peu la chose, on a un joueur en ce moment qui en est à quatorze jours, qui a refait un test hier et qui ne nous rejoint toujours pas parce qu’il est toujours positif", a indiqué le médecin des Bleus. Des précautions strictes, mais visiblement nécessaires : "Si les joueurs s'étaient contentés de faire les tests, de passer à table tous ensemble et de commencer l’entraînement, je crois qu’on aurait pu parler de cluster", a-t-il confié. On va faire de nouveaux tests demain, et voir si on fait pas appel à d’autres joueurs toujours avec le même protocole d’entrée dans le groupe. Globalement, c’est ce qui nous a permis d’éviter une première petite catastrophe hier soir", a-t-il également ajouté. 

"Auourd'hui, on est un peu handicapé"

Pour Guillaume Gille, l'entraîneur de l'équipe de France, cette situation pose un problème sanitaire mais aussi sportif dans la mesure où il est impossible de s'entraîner dans des conditions optimales : "Il fallait qu’on garantisse l’arrivée de joueurs qui soient déjà testés négatifs, ce qui retarde un peu l’arrivée de ces renforts mais qui nous permettra, on l’espère, [...] de bénéficier de précieux éléments. Aujourd’hui, on est un peu handicapés pour pouvoir faire du handball sur grand espace et pour occuper l’ensemble des postes", a-t-il déploré.

Guillaumes Gille a néanmoins souligné l'intêret d'une liste élargie de 35 noms. "On a fait en sorte de tester tous ceux qui sont dispos et qui ne font pas partie de la convocation initiale",a-t-il confié. "Ca nous permet de faire un premier tri entre positifs et négatifs, et puis, derrière, de pouvoir faire un choix définitif par rapport au poste et aux possibilités d’associations que proposent les uns et les autres. Donc aujourd’hui c’est encore ouvert".

Interrogé sur un potentiel report de l'Euro, l'ex-international français est resté prudent :  "Ca serait dommage de sacrifier une compétition internationale sur l’autel du Covid […] Aujourd’hui, on se prépare comme si on devait jouer normalement cette compétition. Tout en sachant que l’évolution très rapide de l’épidémie ne nous donne pas suffisamment d’informations pour savoir quelle tournure vont prendre les événements, et quelles décisions nos instances européennes et le pays hôte vont avoir à prendre" a-t-il reconnu. 

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