Euro de hand : la France qualifiée en finale après sa victoire renversante contre la Suède en prolongation

Totalement dominés en deuxième période, les Bleus ont arraché une prolongation inespérée sur l'ultime tir du temps réglementaire de Prandi, avant de faire la différence pour s'imposer (34-30), vendredi.
Article rédigé par Hortense Leblanc - De notre envoyée spéciale à Cologne
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le bonheur des Français Ludovic Fabregas et Yann Lenne, lors de la demi-finale de l'Euro entre la France et la Suède, le 26 janvier 2024 à Cologne (Allemagne). (INA FASSBENDER / AFP)

La France s'est qualifiée en finale après sa victoire renversante contre la Suède (34-30) en demi-finale de l'Euro, vendredi 26 janvier. Si l’on s’interrogeait sur le visage qu’allaient montrer les Bleus face aux Suédois, alors qu’ils n’avaient pas encore affronté un adversaire de ce calibre dans cet Euro, les hommes de Guillaume Gille ont répondu présents. Mais ils se sont, une nouvelle fois, fait peur.

Face à la Suède, devenue leur adversaire préférentiel en demi-finale – ils l’ont affrontée au Mondial 2021 (défaite), à l’Euro 2022 (défaite) et au Mondial 2023 (victoire) -  les Bleus pensaient avoir rapidement éteint toute velléité de revanche des Suédois, qui avaient encore au travers de la gorge leur revers de l’année dernière, chez eux. Même légèrement en difficulté dans les premières minutes de la rencontre, les Français n’ont pas paniqué. En témoigne une double infériorité numérique bien gérée après les expulsions de deux minutes simultanées de Hugo Descat et Luka Karabatic (8e et 9e minutes), durant lesquelles ils ont même réussi à prendre un but d'avance.

Le gardien de but français Samir Bellahcene au duel avec le Suédois Hampus Wanne, lors de la demi-finale de l'Euro entre la France et la Suède, à Cologne (Allemagne) le 26 janvier 2024. (MARTIN MEISSNER / AP)

C’est à ce moment-là que Samir Bellahcene est entré pleinement dans la partie pour écœurer les Suédois, qui ont passé près de neuf minutes sans marquer. La France a ainsi pris sept buts d’avance au quart d’heure de jeu (12-5). Le gardien français a été bien aidé par une défense hermétique, face à laquelle les champions d’Europe en titre ont eu bien de la peine à trouver des intervalles. Mais largement en tête, il fallait alors, pour les Bleus, faire attention à ne pas retomber dans leurs travers en laissant leurs adversaires revenir au score par manque de concentration ou précipitation en attaque. 

Elohim Prandi en sauveur pour arracher une prolongation presque inespérée

Cette remontada n’a pas eu lieu avant la pause (17-11), mais au retour des vestiaires. La tempête suédoise, bien plus revancharde, a tout balayé sur son passage pour recoller au score (18-18 à la 39e minute), alors que les Bleus n’avaient inscrit qu’un seul but en neuf minutes. Les choses se sont nettement gâtées quand le gardien suédois du PSG, Andreas Palicka, a décidé à son tour d’entrer dans le match avec trois arrêts décisifs sur jet de sept mètres. La partie est restée serrée jusqu’à son terme, mais avec seulement huit buts inscrits en seconde période, les Bleus avaient un pied et demi en petite finale. Menés 27-26 au gong final, il leur restait un coup franc à tirer face au mur suédois. Le puissant Elohim Prandi s’en est chargé et a envoyé un ballon surpuissant dans la lucarne de son coéquipier en club, offrant une prolongation aux Bleus et douchant les espoirs de la Lanxess Arena acquise à la cause scandinave (27-27).  

Le Français Elohim Prandi arrache la prolongation au prix d'un exceptionnel tir, lors de la demi-finale de l'Euro entre la France et la Suède, le 26 janvier 2024 à Cologne (Allemagne). (TOM WELLER / AFP)

Coup de massue pour les Suédois et boost immédiat pour les Bleus, revenus de nulle part, cette égalisation inespérée a changé la tournure au match. Plus compacts en défense et euphoriques en attaque, les Tricolores ont immédiatement pris trois buts d’avance et ont, cette fois-ci, tenu leur avantage, grâce notamment à un bon Rémi Desbonnet, entré en jeu en fin de match.

Dix ans après leur dernière finale d'un Euro, couronnée de succès, ils tenteront de conquérir, avec l’énergie restante, un quatrième sacre continental, dimanche, contre le Danemark, tombeur (29-26) de l’Allemagne. Le premier depuis 2014.

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