Euro de hand : Leynaud - Glauser, l'atout bleu
Le titre de championne du monde 2017. La ligne qui les différencie grandement dans leur palmarès. Amandine Leynaud, qui évolue aujourd'hui à Györ en Hongrie, a connu le sacre planétaire avec les Bleues. Pas Laura Glauser. La jeune femme de 25 ans était absente pour cause de grossesse. "Ça a été un choix de ma part de ne pas faire les Championnats du monde. Ce n’est pas du tout frustrant car en tant que femme, j’ai la plus belle chance que la vie puisse donner", confiant la jeune maman, rencontrée en janvier dernier.
Mais les deux gardiennes possèdent des similarités de parcours. Toutes deux ont débuté leur aventure bleu très jeunes. Amandine Leynaud et Laura Glauser, à sept années d'intervalle, ont connu leur première sélection chez les A à 19 ans (2005 pour la première, 2012, pour la seconde). Elles ont aussi commencé leur carrière professionnelle à Metz, le club français le plus titré. Pendant deux saisons, entre 2010 et 2012, elles composaient le duo de gardiennes de l'équipe lorraine, avant le départ de l'aînée en Roumanie.
Cinquième compétition en duo
Aujourd'hui, les deux gardiennes forment à nouveau la paire dans la cage française. La cinquième fois dans une compétition majeure avec les Tricolores. Laura Glauser a retrouvé son niveau suite à son accouchement. "Elle s'était fixé l'objectif de l'Euro en France et elle s'est donné les moyens de l'atteindre", admet Olivier Krumbholz, sélectionneur des Bleues. Performante en club, Laura Glauser assure que la concurrence est très saine avec Amandine Leynaud : "On n’a pas de problème. Après, je suis quel qu’un qui se concentre énormément sur moi-même. Je ne vais me concentrer sur la concurrence que j’ai avec quel qu’un d’autre. Si une gardienne est meilleure que moi, je ne vais pas être frustrée. Je vais travailler et me concentrer pour être dans les buts. Mais on n’a pas de problème entre nous."
Depuis le début de l'Euro, Amandine Leynaud occupe le rôle le titulaire. Sans doute par son expérience, et son statut de championne du monde. Lors du match d'ouverture face à la Russie (défaite 23-26), la joueuse de 32 ans a réalisé une première période haut-volée avec 6 arrêts. Plus en difficulté au retour des vestiaires, elle a laissé sa place à Laura Glauser, qui a réalisé 4 parades sur 10 tentatives russes, en 13 minutes.
Profiter de la défense agressive
Face à la Slovénie (victoire 30-21), la Messine a revanche eu le plus gros temps de jeu des deux gardiennes. Pour une efficacité relative : 4 arrêts sur 10 tirs en 30 minutes. La raison se trouve quelques mètres devant le dernier rempart de l'équipe. "La défense est toujours atypique et très difficile à manœuvrer. Forcément, ça aide la gardienne", certifie Raphaëlle Tervel, ancienne internationale aux 249 sélections. La joueuse officiant dans le but français exploite la force défensive de l'équipe de France. Laura Glauser, suite au Mondial 2017, l'affirme : "Quand je les ai vues se mettre à défendre de manière très agressive (lors du Mondial), avec le regard noir, j’ai compris que rien ne pouvait leur arriver. Et pour une gardienne, c’est bénéfique. Vous pouvez être la meilleure gardienne du monde, sans défense, elle ne fera rien. Avoir une défense comme ça, ce n’est que bénéfique et jouissif quand on joue dans les buts."
"Nous avons l'une des meilleures paires de gardiennes. On n'a rien à envier aux autres nations", certifie Nina Kanto, ancienne pivot de l'équipe de France. Ce mardi, les Bleues en auront besoin pour contester le Monténégro. Amandine Leynaud sera sur ses gardes : "C’est un bon outsider. Elles n’ont aucune pression. Elles savent qu’elles sont performantes en club et je ne pense pas qu’un Championnat d’Europe leur fasse peur. Cela sera un match très compliqué."
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