Euro de handball 2020 : la France condamnée à l'exploit face à la Norvège
"Dans cette compétition, si j’ai bien compris, si tu perds un match tu es presque dans la merde", Luc Abalo ne croyait pas si bien dire. Après sa défaite en ouverture du championnat d'Europe contre le Portugal, l'équipe de France s'est placée dans une situation plus qu'embarrassante et doit impérativement s'imposer ce dimanche contre la Norvège pour éviter de rentrer fissa à la maison. Plus qu'une victoire, c'est avec un avantage d'au moins quatre buts d'écart que doivent terminer les Bleus face au vice-champion du Monde pour avoir la garantie de se hisser au tour principal et s'éviter des calculs rocambolesques.
"Soit on se relève, soit on rentre à la maison"
Habitués aux livres d'histoire pour y inscrire leurs exploits, les handballeurs français pourraient s'y retrouver cette fois pour de mauvaises raisons. En cas de revers contre les Norvégiens, les Bleus seraient automatiquement éliminés dès le premier tour de l'Euro. Une première dans l'histoire du handball tricolore. "Au fond de mon cœur, j’espère que nous aurons une belle réaction. On se doit de le faire quand on porte ce maillot. Après un tel match face au Portugal, on se doit de bien combattre et de se donner à 100 %", prie Romain Lagarde.
"Soit on se relève, soit on rentre à la maison avec beaucoup de doutes, beaucoup de remise en question et un chantier qui sera énorme", projette Nikola Karabtic, conscient de l'épreuve qui attend son équipe face au pays hôte - avec la Suède et l'Autriche - et qui sera poussé par son public dans le bouillant Spektrum de Trondheim. Car face à l'équipe du parisien Sander Sagosen, auteur de 12 buts lors du premier match contre la Bosnie, la tâche s'annonce très compliquée. "On a déjà eu des situations comme celle-là, mais le match qui suivait n'était pas contre le vice-champion du monde chez lui !", redoute le numéro 13 des Bleus.
"On ne fait plus peur"
Dos au mur après seulement une rencontre, la France n'a jamais connu ça et la peur d'un retour en France après trois matches se fait pesante. "Si je suis inquiet ? Oui. Je n'ai jamais été dans cette situation, avoue Valentin Porte. On a l'habitude de ces grands défis, mais pas aussi tôt dans la compétition".
Les Français vont donc devoir démontrer qu'ils n'ont pas perdu leur force collective. Que ce soit dans la solidarité pour gravir la montagne norvégienne, mais aussi dans leurs combinaisons sur le terrain. Défaillants dans le jeu offensif contre le Portugal, incapables de faire circuler le ballon pour créer le danger, les Bleus se sont reposés sur leurs individualités. "Je vois beaucoup de joueurs brillants et talentueux dans leurs clubs et qui n'arrivent pas à jouer ensemble. Donc il y a clairement un problème de fond.", analyse l'ailier droit montpelliérain. On ne fait clairement plus peur et tout le monde joue l'équipe de France en se disant 'on peut les battre'". Aux Experts de remettre les points sur les i.
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