Euro féminin de handball : les 4 chiffres pour expliquer le superbe parcours des Bleues
• 33% d'arrêts, des gardiennes performantes
Depuis le début de l'Euro il y a quinze jours, l'équipe de France peut compter sur ses deux gardiennes, au top de leur performance. Amandine Leynaud et Cléopâtre Darleux se succèdent tour à tour sur le terrain et affichent de très bonnes statistiques : en moyenne, les deux gardiennes repoussent 33% des tentatives adverses. Le 10 décembre dernier, après les trois premières victoires des Bleues, Leynaud se montrait enthousiaste quant au système de rotation du sélectionneur Olivier Krumbholz : "Je suis contente d'être performante pour l'équipe. Avec Cléo (Darleux, ndlr), je trouve que ça fonctionne hyper bien. J'espère juste que pendant cette compétition, on arrivera à tenir ce rythme de performance pour permettre à l'équipe d'aller le plus loin possible."
Absente contre la Suède, Leynaud avait laissé sa place à Darleux, qui l'avait parfaitement suppléée tout au long de la rencontre. Régulières dans leurs performances, les deux gardiennes sont un maillon essentiel de l'équipe de France, qui affrontera la Norvège en finale ce dimanche. À Leynaud et Darleux de briller une fois de plus dans cette compétition, pour confirmer qu'elles sont le premier rouage d'une défense française très bien huilée.
• 22 buts encaissés par match, une défense solide
Si l'équipe de France peut viser un doublé en cas de victoire à l'Euro cette année, c'est en grande partie grâce à son assise défensive. Cette dernière permet aux Bleues d'afficher une solide moyenne de 22 buts encaissés par match seulement, le meilleur ratio de la compétition. Vendredi, en demi-finale, la Croatie a fait les frais de la stratégie défensive des joueuses de Krumbholz. "L'idée, c'est de ne pas attendre sur la zone mais d'agresser nos adversaires pour les faire déjouer", insistait Astride N'Gouan il y a quelques jours.
Si cette défense agressive peut entraîner des sanctions à l'encontre des Bleues, elle permet surtout à ces dernières de provoquer des erreurs chez leurs adversaires. Habituées à faire tourner le ballon lors de longues possessions, les Croates n'ont pas su gérer les montées individuelles des Françaises sur la porteuse de balle. De quoi perturber le jeu offensif croate et mener à la victoire des Bleues. En finale dimanche, la défense française aura fort à faire puisque les Norvégiennes inscrivent en moyenne 33 buts par match. Mais les Françaises ont également des atouts offensifs.
• 11 joueuses à plus de 10 buts, un groupe homogène
Si le jeu offensif norvégien a de quoi inquiéter, Krumbholz peut aussi compter sur une belle armada en attaque. L'équipe de France est la seule équipe de la compétition à compter onze joueuses à plus de dix buts dans cet Euro. Les Bleues marquent moins que d'autres sélections, mais le danger peut venir de chaque joueuse, à l'image de la performance de Kalidiatou Niakaté contre la Croatie. L'arrière gauche, entrée en cours de jeu, a été élue meilleure joueuse sur le terrain après avoir inscrit quatre buts sur de belles projections offensives.
"Tu peux en attendre de tout le monde et de partout", soulignait la capitaine Siraba Dembélé après la victoire contre l'Espagne (26-25). Derrière les meilleures buteuses que sont Alexandra Lacrabère (29) et Estelle Nze Minko (25), les réalisations des Françaises se répartissent donc entre douze joueuses. La preuve que Krumbholz dispose d'un effectif homogène, et qu'il peut se reposer sur l'ensemble des joueuses de son groupe. Le sélectionneur l'a même annoncé après le match contre la Suède mardi : "L'équipe de France prépare un bon week-end avec beaucoup de rotations et de possibilités."
• 45 ballons volés, un jeu de transition efficace
Le corollaire de la stratégie défensive des Bleues, c'est la capacité de l'équipe de France à profiter pleinement d'un jeu de transition désormais bien huilé. Depuis le début de l'Euro, les joueuses françaises ont réussi à chiper 45 ballons à leurs adversaires, le meilleur total de la compétition. Contre la Croatie, ce jeu de transition est à nouveau apparu au grand jour, à mesure que les joueuses croates multipliaient les erreurs. Face à une équipe norvégienne dont les possessions sont généralement courtes, le rythme de la finale de dimanche pourrait être très élevé.
Les Norvégiennes ont ainsi effectué quasiment deux fois moins de passes que les Françaises depuis le début de la compétition. Pour les Bleues, il s'agira donc d'être efficace défensivement pour espérer profiter de ces transitions vers l'avant. Car les occasions de récupérer le ballon dans les mains de l'adversaire seront moins importantes en raison du jeu pratiqué par les Norvégiennes. Une donnée très certainement prise en compte par Krumbholz et son staff, ainsi que par les joueuses, dont les statistiques confirment leur statut de potentiel vainqueur de la compétition. À elles désormais de s'assurer ce doublé tant désiré.
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