France-Norvège : Les Bleus quittent l'Euro 2016 par la petite porte
"Un non match". Voilà comment Claude Onesta a qualifié la performance des Bleus ce mercredi, face à la Norvège, un duel aux allures de quart de finale où ses joueurs ont été nettement dominés. Particulièrement méconnaissables en attaque où les Français se sont montrés trop statiques et ont fait preuve de bien trop peu d’engagement, les champions en titre de… tout (JO, Mondial, Euro) sont éliminés de la course aux demi-finales, la Croatie ayant battu dans le même temps la Pologne avec plus de dix buts d'écart.
Grands favoris de ce "quart" malgré le superbe tournoi de la Norvège, les Français avaient bien entamé la rencontre. Ils ont réussi un premier break (5-2) à la faveur d'un grand Thierry Omeyer qui a stoppé 5 des 7 premières tentatives norvégiennes, mais se sont trop vite reposés sur leurs lauriers. Muets pendant cinq minutes, ils ont vu leurs adversaires revenir comme une bombe et prendre les commandes du match (8-7) au terme d'un série de cinq buts consécutifs. Malgré la bonne première période de Michaël Guigou (5 buts) et de Daniel Narcisse (7 buts), lesquels ont surnagé parmi des cadres décevants, les Scandinaves sont restés devant à la pause (12-11).
"On joue en marchant"
Mais la deuxième période s'est vite muée en calvaire pour Nikola Karabatic (3/7 seulement) et les siens. Valentin Porte a bien repoussé l'échéance (13-13), mais les missiles de Tonnesen, Myrhol et Bjornsen ont créé un nouvel écart dont les Bleus ne se sont jamais remis. En attaque, les Français ont semblé usé : sans fluidité, sans rythme, ils ont persisté à jouer sur de petits secteurs. Le premier but de Nikola Karabatic, après 38 minutes de jeu, n'y a rien changé. Même en supériorité numérique, les Bleus ont été bien incapables de revenir dans le match. Onesta a bien tenté le tout pour le tout en remplaçant Thierry Omeyer par Vincent Gérard et Luc Abalo par Benoit Kounkoud, en vain. Jusqu'au bout, la Norvège s'est contenté de maîtriser son avance (29-24).
"On ne court pas, on joue en marchant : ça ressemble au match contre la Pologne, avec une équipe adverse qui a pris l'ascendant physique sur nous", a regretté le sélectionneur au micro de beIN Sports à l'issue du match. Les Experts peuvent déjà se tourner vers les Jeux olympiques de Rio.
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