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Handball - Pineau : "Elles m'ont volé quelque chose ce soir"

Expulsée après un jet de 7 mètres jugé dangereux pour être passé trop près de la tête de la gardienne russe, Allison Pineau est revenue sur une sanction sévère et incomprise par une grande partie des acteurs du match et du public.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Un carton rouge, mais un but accordé. C'est le paradoxe qu'a du subir Allison Pineau dimanche après avoir été expulsée pour un jet de 7 mètres dangereux. La Française, en larmes, a rejoint le banc avec un grand sentiment d'injustice qui s'est vite propagé au banc français et au public de Bercy.

"Je sais que l'on va en parler. Ça a fait lever le public, et ça a énervé tout le monde, parce que ce n'était pas mérité. Je passe par toutes les émotions, parce que je me dis qu'elles m'ont volé quelque chose ce soir", a estimé Pineau, privée de 25 minutes du triomphe français à domicile.

On joue la 36e minute de la finale de l'Euro et Allison Pineau convertit un penalty pour donner trois buts d'avance à la France contre la Russie (16-13). La gardienne russe Anna Sedoykina s'écroule au sol et affirme avoir pris le ballon dans la tête.

Pour les 14 000 spectateurs de Paris-Bercy, parmi lesquels Kylian Mbappé ou encore Nikola Karabatic, c'est une longue bronca qui accompagne la décision du duo d'arbitres danois Line Hesseldahl et Hansen et Karina Christiansen d'exclure l'une des figures emblématiques des Bleues, après visionnage de la vidéo. Hors de lui, Olivier Krumbholz n'en revient pas, alors que ses joueuses, son arrière droite Alexandra Lacrabère en tête, haranguent la foule.

Un mal pour un bien 

"Ce qui se passe dans ma tête, c'est que je ne suis pas du tout d'accord avec la décision. Elle ne prend pas la balle en pleine figure. Le summum du ridicule, c'est qu'elles mettent un carton rouge, mais accordent le but", a pesté Krumbholz après la rencontre, persuadé que Pineau n'avait pas tiré dans la tête de la gardienne russe.

L'ambiance déjà surchauffée de Bercy est tout d'un coup montée de dix tons, tout comme la température, pour ne plus jamais redescendre, en soutien des Françaises. "Il y a eu un sketch, une décision qui me semble incroyable. Les filles à partir de ce moment-là ont été à l'unisson avec le public", a souligné le sélectionneur tricolore.

"C'est un fait de jeu. Pour moi c'est marquant parce que c'est le deuxième carton rouge que je prends, le premier direct sur un fait d'attaque. C'est encore plus troublant, mais l'essentiel est ailleurs", a ajouté la demi-centre tricolore.

"C'est fou, en étant inutile sur le terrain, j'ai été utile autre part"

Elle a ainsi suivi la fin de la rencontre derrière le but gardé en alternance par Amandine Leynaud et Laura Glauser, se levant à chaque fois que les Russes mettaient le pied dans la moitié de terrain des Bleues. "C'est fou, en étant inutile sur le terrain, j'ai été utile autre part", a-t-elle conclu.

"La réaction du public et des filles, ça nous a donné une force incroyable. Défensivement, on s'est complètement libéré et on s'est multiplié en défense. Par moments, on n'était pas cinq mais sept, et quand elles étaient six, ce n'était pas six mais huit", a apprécié Olivier Krumbholz.

Avec AFP.

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