Le Danemark, seul contre tous
Dans un pays qui n'a longtemps vibré que pour son équipe féminine, championne olympique en 1996, 2000 et 2004, un nouveau sacre européen donnerait encore davantage d'ampleur aux performances des messieurs. Il ferait aussi - un peu - oublier la correction infligée (19-35) par l'Espagne en finale du dernier Mondial en 2013. Les hommes d'Ulrik Wilbek, architecte du retour au sommet des Danois ces dernières années, avait subi à cette occasion la plus large défaite en finale d'un Championnat du monde.
Père des succès de la sélection féminine avec laquelle il a été sacré champion olympique en 1996, champion du monde en 1997, et champion d'Europe en 1994 et 1996, Wilbek disputera sa dernière compétition à la tête de l'équipe masculine. Depuis son arrivée en 2005, il a pris en mains les messieurs et continué à accumuler les médailles. Les Danois n'ont connu sous ses ordres que deux vrais échecs, aux JO-2008 (7e) et 2012 (6e). La sélection a élevé son niveau au fil des années, possédant aujourd'hui une redoutable défense qui protège le meilleur gardien du monde Niklas Landin.
Des stars blessées ou incertaines
De moins en moins dépendante en attaque d'Hansen, élu meilleur joueur du dernier mondial, elle dispose d'un formidable finisseur sur l'aile droite en la personne de Hans Lindberg. Sur l'aile gauche, les Scandinaves devront probablement se passer de l'un de leurs meilleurs joueurs, Anders Eggert, incertain. Le champion d'Europe en titre devra aussi faire sans l'arrière Nikolaj Markussen, blessé à un mollet. Les champions du monde espagnols eux aussi sont touchés par les blessures. Véritable forteresse, le portier du FC Barcelone Arpad Sterbik est forfait. Julen Aguinagalde, pivot du club polonais de Kielce, pourrait lui aussi manquer le tournoi. La sélection ibérique n'est pas ailleurs plus entraîné par Valero Rivera, qui l'avait porté sur le toit du monde avant de rejoindre le Qatar.
Médaillée de bronze lors des derniers JO, de l'Euro-2012 et du Mondial-2013, la Croatie fait également partie des principaux favoris avec l'Espagne et le Danemark. Cinquième du dernier Mondial, l'Allemagne et sa jeune génération peut prétendre au podium. Tout comme la Suède qui reste un sérieux client à une médaille. En phase de reconstruction, la France, qui a ramassé tous les titres internationaux de 2008 à 2011, et a conservé son titre olympique à Londres, se présentera plutôt en position d'outsider.
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