Cet article date de plus de neuf ans.

Les Bleues à la relance

Après son revers pour le moins inattendu face à la Suède, lors de son premier match du Tour principal, l'équipe de France féminine de handball va devoir se relancer dès mardi à Zagreb contre l'Allemagne pour se repositionner dans la course aux demi-finales du championnat d'Europe. Impressionnantes et sereines lors du 1er tour, les Bleues émoussées face aux solides suédoises n'ont pas su répondre au défi physique. Ce revers n'est certes pas rhédibitoire pour la suite de la compétition, mais les filles ont désormais grillé un joker et ne peuvent plus se permettre le moindre faux-pas.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Alexandra Lacrabère, l'une des leaders, aura encore un rôle important à jouer avec les Bleues  (GEORGI LICOVSKI / MAXPPP)

La sélection tricolore garde donc son destin en mains, à condition de bien négocier les deux prochains duels, d'abord celui contre l'Allemagne puis celui, encore plus compliqué, le lendemain face  aux Néerlandaises, qui pourraient leur disputer la qualification. Avec deux victoires, les Bleues seraient assurées de s'inviter dans le dernier carré quels que soient les résultats de leurs rivales. Un seul succès face aux "Oranje" voire deux matches nuls pourraient aussi suffire en fonction du parcours de leurs concurrentes. L'heure n'est toutefois pas aux calculs dans le groupe France qui abordera les prochaines échéances comme "un huitième puis un quart de finale" selon le sélectionneur Alain Portes.

Du sang neuf pour bien redémarrer

Pour compenser la fatigue, visible contre les Scandinaves, le patron des Bleues compte injecter du sang neuf en augmentant les rotations. Le remplacement de la gardienne N.2 Laura Glauser par l'explosive Armelle Attingré, 25 ans, doit servir de symbole pour "redynamiser le groupe". Excellente contre la Serbie au premier tour, la jeune Glauser (21 ans) n'a pas été aussi décisive contre la Suède, tout comme la taulière Amandine Leynaud. Lors de ce match, la défense, force de l'équipe de France, n'a pas tenu la route en seconde période où les Scandinaves ont accumulé les buts (17). Les Tricolores ont aussi manqué d'agressivité en attaque avec des approximations dans les moments importants."Il y a eu des pertes de balles faciles. On tente aussi deux lobs inopportuns et on rate un pénalty. Derrière, chaque erreur se paie cash", souligne Alain Portes.

Les ailières Baudoin, Siraba Dembélé et Marie Prouvensier n'ont pas eu l'occasion de briller, les dernières passes manquant souvent de justesse. Alain Portes, qui s'est reposé essentiellement sur son équipe-type lors des deux précédentes rencontres, espère que l'élargissement du groupe, avec l'apport probable des arrières Marie-Paule Gnabouyou et Koumba Cissé, fera la  différence dès mardi contre l'Allemagne.

Les Françaises auront l'avantage de jouer face une équipe allemande qui est passée in-extremis au tour principal, mais qui a subi une lourde défaite  face au Monténégro et se retrouve, du coup, déjà éliminée. La sélection du Danois Heine Jensen jouera désormais pour limiter la casse en matière de classement. L'enjeu pour elle est de finir au minimum onzième pour avoir davantage de chances de bénéficier d'un tirage favorable lors des qualifications pour le Mondial-2015. Sera-t-il suffisamment motivant pour les Allemandes, qui certes n'auront rien à perdre,  mais qui auront sans doute du mal à tout faire pour se surpasser ? Les Bleues pourraient alors en profiter pour se refaire une santé et repartir de l'avant. A cet effet, l'accident devant les Suédoises sera peut-être salutaire dans l'engagement et la détermination.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.