Les Bleus parés au combat
S’ils ont bien failli intégrer le dernier carré avec autant de victoires que de matches joués, les Tricolores ont lâché la dernière rencontre des poules, mercredi face à la Suède (28-30). Un mal pour un bien ? Possible, car le sélectionneur a pu en profiter pour faire tourner son effectif – seul Luc Abalo a passé la barre des 35 minutes – et reconnaît ouvertement que le résultat n’a aucune incidence : "On voulait réaliser un match sérieux, il l’a été, se félicitait même Onesta. Mais on voulait aussi donner du temps de jeu à des gens qui en manquaient et soulager de manière conséquente ceux qui en avaient besoin".
Premiers de leur poule, les Bleus ont donc préparé leur demi-finale avec des cadres reposés. Un privilège nécessaire car l’Espagne, championne du monde en titre (mais jamais sacrée sur la scène continentale), bien que moins dominante que l’an passé, demeure un adversaire de choix. "Cette équipe a une culture tactique et défensive extrêmement solide, redoute le portier Cyril Dumoulin. Elle a toujours les armes et a été quasiment irréprochable dans cet Euro". "Quasiment", car les Ibériques ont non seulement perdu leur premier match du tour principal contre le pays organisateur, le Danemark (28-31), mais ont aussi sérieusement tremblé face aux Autrichiens (victoire étriquée (28-27).
"Le statut de l'Espagne, on s'en fout un peu"
Au sein d'un groupe expérimenté, quelle importance accorder à l’absence du gardien espagnol numéro un, Arpad Sterbik (blessé au genou) ? Meilleure attaque de la compétition, la France pense en vérité moins à son adversaire qu’à son objectif final : reprendre la couronne européenne. "Le statut de l’Espagne, on s’en fout un peu, assure ainsi Nikola Karabatic, sûr de ses chances. Tout ce que l'on veut, c'est jouer à fond. On s'est battu dans cet Euro. On a une chance de gagner une médaille ou le titre".
Arrivés dans la compétition avec l’étiquette d’outsider, les Experts ont vite retrouvé leur tout meilleur niveau, en s’offrant notamment le favori croate (27-25). Symbole de cette dynamique, Thierry Omeyer a su revenir en très grande forme pour la douzième demi-finale de sa carrière internationale, où il s’attend à "un gros combat". Onesta évoque un même "duel de gladiateurs" dans lequel les Bleus, à l’image de "Titi", devront jeter toutes leurs forces. "C’est un gros morceau qui nous attend, reconnaît le portier alsacien. Mais on ne va pas s’arrêter là". Foi de guerrier.
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