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Handball : avant le match France-Ukraine, le président de la Fédération française salue "un petit moment de solidarité dans cet océan de difficultés"

La Fédération française de handball a financé le voyage des joueuses ukrainiennes jusqu'en France, pour que le match puisse avoir lieu. "C'est la moindre des choses qu'on puisse faire dans cette période, pour que le sport soit plus fort que la guerre", a estimé Philippe Bana sur franceinfo.

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Les handballeuses de l'équipe nationale d'Ukraine s'entraînent au Havre, le 22 avril 2022. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

"Ce soir, c'est un petit moment de solidarité dans cet océan de difficultés", a confié Philippe Bana, président de la fédération française de Handball (FFH), sur franceinfo, quelques heures avant le match qui opposera la France à l'Ukraine samedi 23 avril au Havre, en Seine-Maritime.

Les frais des handballeuses ukrainiennes ont été pris en charge par la FFH afin de leur permettre de reprendre la compétition malgré l'invasion russe et de tenter de décrocher une place à l'Euro-2022. "C'est la moindre des choses qu'on puisse faire dans cette période, pour que le sport soit plus fort que la guerre", ajoute Philippe Bana.

Pour que ce match puisse avoir lieu, la FFH a passé ces deux derniers mois à prendre contact avec les joueuses ukrainiennes, "à les chercher, les retrouver, à ne jamais les lâcher, à leur téléphoner, parfois sous les bombes, parfois sous les difficultés", raconte son président.

"C'était pour nous un tunnel dans lequel il fallait allumer la lumière. Tout le monde disait que ce match n'aurait jamais lieu, qu'elles avaient déjà fait forfait."

Philippe Bana, président de la FFH

à franceinfo

Quand la fédération ukrainienne a annoncé aux instances du handball français qu'elle n'avait pas les fonds pour prendre en charge un tel déplacement, la FFH a donc répondu présente : "On a dit : 'on vous envoie les billets, on fera ça ensemble'", explique Philippe Bana.

Pas de traitement de faveur

Malgré l'émotion et la solidarité, il assure qu'aucun traitement de faveur ne sera accordé aux Ukrainiennes qui seront accueillies "avec leur rang". "Ce sont des professionnelles, elles nous avaient enlevé la médaille de bronze aux Jeux Olympiques d'Athènes", prévient-il, promettant "un grand moment de sport".

Selon Philippe Bana, les Ukrainiennes comptent bien "essayer de donner le meilleur d'elles-mêmes" en portant fièrement leurs couleurs et leur maillot. "Elles veulent aller au championnat d'Europe parce qu'elles savent que, si elles perdent cette chance-là, ce sera difficile de remonter dans la hiérarchie européenne", analyse-t-il. De son côté, l'équipe de France "n'a pas d'autres règles que de jouer" et de "ne pas trop penser à autre chose que le sport". "Dans le sport de haut-niveau, le respect de l'adversaire, c'est de donner le meilleur", conclut Philippe Bana.

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