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Nina Kanto: "L'équipe de France n'a rien à envier aux Norvégiennes"

L'ancienne cadre de l'équipe de France, Nina Kanto, qui a porté 214 fois le maillot bleu, sera ce soir aux premières loges pour assister à la demi-finale de l'Euro-2016 entre la France et la Norvège (20h45 en direct sur France 4 et francetvsport.fr). Consultante pour France Télévisions, elle nous a confié, à quelques heures de la dem-finale, que ses anciennes coéquipières ont "toutes leurs chances de passer" face à des Norvégiennes championnes du monde et d'Europe en titre. "On n'a rien à leur envier", dit l'anciennne pivot, vice-championne du monde en 2011 et médaillée de bronze à l'Euro-2006.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Qu'est-ce qui est le plus redoutable dans cette équipe de Norvège ?
Nina Kanto:
"C'est une équipe extrêmement complète. Elle dispose d'excellentes joueuses, parmi lesquelles Nora Mork, leur leader de jeu dans sa position d'arrière droite, mais aussi les deux gardiennes de but. Et il y a également Veronica Kristiansen, qui monte en puissance. Et au-delà de tout ça, les Norvégiennes ont l'habitude des grands rendez-vous. Elles n'aiment pas perdre, comme tous les compétiteurs. En général, même lorsqu'elles commandent mal une compétition, elles la finissent bien. Alors là, étant donné qu'elles l'ont bien commencée (elles sont les seules invaincues, NDLR), je ne vois pas comment elles pourraient mal la terminer."

Est-ce que cela veut dire que la Franec a peu de chances de s'imposer ?
N.K.:
"Non, pas du tout. Les deux équipes ont des styles assez semblables, avec deux grosses défenses, très solides, et un jeu très rapide sur les grands espaces. On n'a rien à leur envier. Bien sûr, les Norvégiennes ont une grande école du jeu. Nous, on a cherché à les imiter, et on a progressé. En plus, on a de la fougue dans cette équipe. Les Françaises ont tout intérêt à les forcer à tirer de loin. On a vu sur certains matches que Marie-Paule Gnabouyou avait un bras extraordinaire qui lui permettait, si on place des écrans pour elle, d'être efficace de loin. Estelle Nze Minko a des qualités de débordement extraordinaires. Et les ailières ont réussi, en début de compétition, a maintenir la France dans certaines matches. On utilise enfin nos points forts."

"2 matches pour une médaille, ce n'est pas beaucoup dans une vie"

Qu'est-il arrivé pour que cette équipe de France, 7e du Mondial 2015 et en plein crise fin 2015, devienne vice-championne olympique et se trouve en demi-finale de l'Euro ce soir ?
N.K.:
"J'ai toujours dit que cette équipe avait un énorme potentiel. C'est pour cela que j'étais très frustrée lorsqu'on s'arrêtait aux quarts de finale. Je crois qu'il y avait un blocage psychologique. Et puis, il y avait de la malchance qui intervenait, et qui a fini par tourner à notre avantage. Le processus s'est inversé au Mondial-2015, lors du match contre l'Espagne. Les joueuses ne se sont pas transformées. Mais l'apport d'un préparateur mental a beaucoup joué. Le niveau de jeu, tout le monde l'a en équipe nationale, mais ce qui fera qu'on sera bon le jour J, c'est dans la tête. C'est une des clés, qui peut faire toute la différence."

Quel est votre pronostic pour cette demi-finale ?
N.K.:
"Je vais être ambitieuse: +2 pour la France. Ce sera un match serré, mais les Françaises ont toutes leurs chances. Il ne faut pas avoir de regrets. La Norvège, c'est une des meilleures si ce n'est la meilleure équipe du monde. Il ne reste que deux matches pour avoir une médaille. Ce n'est pas beaucoup dans une vie."

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