Protocole sanitaire, organisation chamboulée, chances tricolores... Ce qu'il faut savoir sur l'Euro 2020 féminin de handball
♦ Un protocole sanitaire très strict
En raison de la pandémie de Covid-19, la tenue des grands événements sportifs a été rendue très compliquée cette année. Cela est encore plus vrai pour les sports collectifs en salle, où la transmission du virus est considérée comme plus à risque. L’Euro 2020 féminin de handball va donc pouvoir se dérouler au prix d'un protocole sanitaire très strict. Dès le 3 décembre, la Fédération européenne de handball (EHF) met en place sa propre bulle sanitaire.
Les seize équipes participantes sont coupées du reste du monde afin de limiter les contacts avec l’extérieur, et donc de possibles contaminations. Les organisateurs de la compétition ont institué trois zones : rouge, orange, et verte. Une "zone rouge hôtel" accueille les équipes et une "zone rouge arena" sur le site de compétition reste accessible aux seuls officiels et équipes. Aucune sortie en-dehors de la zone rouge n’est autorisée. Ainsi, les joueuses et les staffs sont contraints à des déplacements limités entre deux zones : l’hôtel et la salle.
À leur arrivée au Danemark, chaque équipe a été testée. Un cas positif a été détecté au sein de l'équipe de Roumanie et a été immédiatement mis à l’isolement. Toute personne à l'intérieur de la zone rouge devra se faire tester tous les jours pendant les cinq premiers jours, puis toutes les 72 heures par la suite.
♦ Une organisation chamboulée
L’Euro 2020 a failli ne pas avoir lieu. Le 16 novembre dernier, la Norvège, co-organisatrice avec le Danemark, s’était retirée de l’organisation, estimant que les contraintes sanitaires liées à la Covid-19 ne permettaient pas d'organiser l’événement.
Sept jours plus tard, le Danemark a finalement trouvé une solution afin d’organiser seul la compétition. Les matchs ont donc été repartis autrement, quelques jours seulement avant le début de l’Euro. Ils auront lieu sur deux sites. Un accord a été trouvé afin que la Sydbank Arena de Kolding accueille les matchs initialement prévus en Norvège. Le second est la Jyske Bank Boxen de Herning.
♦ Les Françaises tenteront de conserver leur titre
Les Bleues vont remettre leur titre en jeu. Médaillées d'argent aux JO de 2016, médaillées de bronze à l’Euro 2016, avant leurs titres mondiaux et européens en 2017 et 2018, leur palmarès est impressionnant. Mais lors des derniers championnats du monde au Japon, les Françaises ont connu un revers et se sont faites éliminées dès le premier tour. "On sera encore la cible cette fois-ci. On reste championne du monde 2017 et championne Europe 2018 avec un groupe étoffé et des joueuses qui brillent en Ligue des champions”, a insisté le sélectionneur Olivier Krumbholz en conférence de presse mardi dernier.
L’équipe affiche quelques jeunes visages. Parmi elles, Pauletta Foppa (Brest) et Méline Nocandy (Metz). 13 des 17 championnes d'Europe 2018 sont du voyage au Danemark. Manon Houette, Allison Pineau, Camille Ayglon-Saurina et Gnosiane Niombla ne feront pas partie de l'équipe de France. Houette et Pineau sont blessées, tandis que Olivier Krumbholz a décidé de ne pas faire appel à Ayglon-Saurina et Niombla.
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Durant leur préparation à l’Euro, les Bleues n’ont disputé aucun match amical. "Ça nous permet de travailler en toute sérénité", s’est ravi Krumbholz. Au premier tour, elles affronteront le Monténégro, la Slovénie et le Danemark (pays hôte). Une première phase avec des rencontres serrées en perspective. Au tour principal, l’équipe de France, si qualifiée, croisera avec le groupe B, où l’Espagne, la Russie, la Suède et la République Tchèque s’affrontent. “Je crois qu’on peut dire que les groupes C et D sont plus abordables et que certainement, la Norvège et les Pays-Bas seront dans un fauteuil pour aller en demi-finale, déclarait le sélectionneur. C’est mon pronostic, je peux me tromper.”
Le groupe des joueuses françaises :
Gardiennes : Cléopatre Darleux, Laura Glauser, Amandine Leynaud
Ailières gauches : Chloé Valentini, Siraba Dembélé-Pavlovic (capitaine), Coralie Lassource
Arrières gauches : Orlane Kanor, Kalidiatou Niakaté, Estelle Nze-Minko
Demi-centres : Méline Nocandy (photo), Grace Zaadi Deuna
Arrières droites : Aïssatou Kouyaté, Alexandra Lacrabère, Océance Sercien-Ugolin
Ailières droites : Pauline Coatanea, Blandine Dancette, Laura Flippes
Pivots : Béatrice Edwige, Pauletta Foppa, Astride N’Gouan
♦ La Française à suivre : Laura Flippes
La joueuse du Paris 92 s’est imposée cette saison comme l’un des piliers de la nouvelle génération. Il y a trois ans, Laura Flippes n’était encore qu’un troisième choix en tant qu’ailière droite. À 26 ans, la Strasbourgeoise d’origine est désormais numéro 1 et peut même venir apporter son aide à l’arrière, grâce à ses qualités de duel. Sa capacité à jouer sur les deux postes et son expérience acquise à Metz, en Ligue des champions, font d’elle l’une des joueuses françaises clés.
♦ Le programme des Bleues en poule
Vendredi 4 décembre 2020 18h15 : France - Monténégro
Dimanche 6 décembre 2020 18h15 : Slovénie - France
Mardi 8 décembre 2020 20h30 : France - Danemark
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♦ Les autres groupes et modalités
Les seize équipes du tournoi sont réparties au sein de quatre groupes de quatre équipes : les trois premières équipes de chaque groupe sont qualifiées pour le tour principal, qui aura lieu du jeudi 10 au mardi 15 décembre. Ces douze équipes sont ensuite réparties dans deux groupes de six équipes : les deux premières classées de chaque groupe sont qualifiées pour les demi-finales croisées. Les troisièmes disputent un match pour la 5e place. La finale est prévue le dimanche 20 décembre, à 18h.
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