Sans attaque, les Experts ont craqué en défense contre la Norvège
Au bout de neuf minutes de jeu, Thierry Omeyer avait déjà effectué cinq arrêts. A l'issue de la première période, il affichait un bilan de 9 arrêts sur 21 tirs, soit 43% de réussite. Et pourtant, la France était menée d'un but (12-11). Nikola Karabatic avouait pour sa part un 0/3 aux tirs, et a dû attendre 38 minutes pour enfin trouver le chemin des filets. Ce condensé de la première période illustre le problème de cette équipe de France dans ce match décisif de l'Euro-2016 contre la Norvège. Un souci déjà aperçu depuis le début de la compétition comme lors de la défaite (31-25) face à la Pologne, où en plus l'arrière-garde tricolore et son portier n'avaient pas brillé. Et ce n'est pas les larges succès conquis contre le Bélarus (34-23) et la Croatie (32-24), dans des matches à sens unique, qui ont effacé les doutes.
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L'équipe de France peine à se trouver offensivement. Ca manque de fluidité, de force collective. Contre les Norvégiens, les Français ont longtemps buté sur l'arrière-garde adverse en manquant de profondeur dans leurs lancements de jeu. Heureusement, Daniel Narcisse prouvait une nouvelle fois sa montée en puissance dans cet Euro, avec un 4/6 à la pause, ou Luc Abalo, à 2/4 voire Michaël Guigou, auteur d'un 3/4 avec un jet de 7m raté et un réussi. Menés d'un but après trente minutes, les Français revenaient des vestiaires avec un Valentin Porte efficace qui égalisait (13-13), avant que Narcisse ne redonne l'avantage (34e, 14-13).
Omeyer passe de 9 arrêts sur 21 tirs en 1e période à 1/14 en 2e
Mais les Norvégiens, mis en confiance par ce but d'avance à la mi-temps, trouvaient de bien meilleures positions en attaque. Thierry Omeyer devait attendre ainsi onze minutes avant de réaliser son premier arrêt de la deuxième période. Le seul. Mais cette parade coïncidait avec la première expulsion tricolore, à l'encontre de Luka Karabatic. La France se trouvait alors à -3 (20-17). Les Français repassaient donc en défense étagée, pour tenter de perturber les attaques adverses. Surtout, loin de rééditer sa performance de la première période, Omeyer était remplacé par Vincent Gérard dans la cage. Cela ne changeait rien, ni même un mauvais changement norvégien qui causait une exclusion de deux minutes à la 49e minute.
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Pour les 7 dernières minutes, Thierry Omeyer revenait dans le but. Mais l'attaque demeurait inoffensive, et malgré une supériorité numérique, la défense ne faisait plus de miracle. Et la défaite était logique, face à des Norvégiens séduisants et ambitieux. Sur le plan statistique, Cédric Sorhaindo n'a pas été servi (0/1), Nikola Karabatic a vendangé (3/8). Deux symboles de l'incapacité française à trouver des solutions offensives, où seuls Narcisse (7/9), Abalo (4/7) et Guigou -5/6) ont joué à leur niveau en attaque. Et Thierry Omeyer est passé de 43% de réussite en 1e période, à 29% sur le match (1 arrêt sur 14 tirs en 2e période), Vincent Gérard ne sortant pas la cage de la nasse (0/4).
La France n'a que trop rarement profité des supériorités numériques. Comme contre la Pologne, et malgré un +3 en début de match, la France n'a jamais été en mesure de s'imposer. En manque de réussite, en manque de solutions avec le ballon en mains comme au niveau des hommes sur le banc, les Experts n'ont été que l'ombre de l'équipe conquérante.
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