Montpellier offre le titre à Dunkerque
Historique! En s'imposant à Toulouse hier, Dunkerque savait que le premier titre de champion de France de son histoire pouvait lui échoir ce soir. Pour cela, il fallait que le PSG, son dauphin, ne s'impose pas à Montpellier. Dans une Arena chauffée à blanc, les hommes de Philippe Gardent n'ont jamais été en mesure de le faire. Menés de bout en bout, ils ont subi la furia des troupes de Patrice Canayer, à l'image de ce kung-fu en haute altitude conclu par Matthieu Grébille pour clore la marque ou de ces trois pénalties détournés par Arnaud Siffert dans le deuxième acte. Troisième à deux points de leurs adversaires du soir avant le match, les Héraultais savaient la victoire indispensable pour encore rêver à la place de dauphin des Dunkerquois, qualificative pour la prochaine Ligue des champions. Pour la conserver, ils devront maintenir le cap à Ivry puis à Chambéry. S'ils mettent les mêmes ingrédients que ce soir, il ne devrait pas y avoir de problèmes.
Siffert et Tej diaboliques
Futurs joueurs du club de la capitale, les internationaux Thierry Omeyer (6 arrêts) et William Accambray (6 buts à 6/8 aux tirs) n'ont pas fait de cadeaux à leurs futurs coéquipiers, preuve que le MAHB ne lâchera rien. A leurs côtés, les deux tricolores ont pu compter sur un Issam Tej inarrêtable (7 buts à 7/9) et un Arnaud Siffert infranchissable qui a stoppé la moitié des tirs adverses (11 arrêts sur 22 tirs). Côté parisien, seuls Igor Vori (6 buts à 6/7) et Luc Abalo (7 buts à 7/13) ont soutenu la comparaison. Encore dans le coup à la mi-temps (20-17), le PSG a craqué au retour des vestiaires avant de sombrer dans les dix dernières minutes. Secoués par les offensives tranchantes des locaux et dégoûtés par un Siffert impossible à transpercer, les champions de France en titre ont abandonné leur couronne. Plus au nord, cette nouvelle a lancé les festivités.
Après la Coupe de France 2011, le Trophée des champions 2012 et la Coupe de la Ligue 2013, Dunkerque continue de grandir en décrochant le Championnat de France 2014. Un exploit pour une formation dont le budget est trois fois inférieur à celui du PSG (4,6 millions d'euros contre 13,6 millions) et une fois et demi moins important que celui de Montpellier (6,6 millions). Pour le réaliser, l'USDK, vice-champion de France la saison passée et valeur montante du hand français, s'est appuyé sur sa formation et la stabilité de son groupe. Quand ses deux principaux concurrents chamboulaient leurs groupes, les Nordistes n'enregistraient qu'une arrivée (le demi-centre Romain Guillard) pour deux départs, ceux des arrières Sébastien Bosquet et de Christoffer Rambo.
Dunkerque, monte depuis 2011
Meilleure défense de l'Hexagone grâce notamment au gardien néo-international Vincent Gérard, les Dunkerquois ont brillé par leur régularité, à l'extérieur notamment (12 victoires en 13 matches). Avec tous ces ingrédients, l'entraîneur Patrick Cazal a réalisé une formidable tambouille. Une recette qui lui vaut sa première étoile de champion. Joueur du club de 2005 à 2008, l'ancien international français champion du monde 1995 et 2001 a réussi sa mue. En tant qu'entraîneur-adjoint, il a offert à Dunkerque le premier titre de son histoire avec la Coupe de France 2011. Puis les trophées se sont enchaînés ainsi que les découvertes. L'an passé, ses joueurs avaient disputé la finale de l'EHF. Et cette saison, ils ont goûté à la Ligue des champions.
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