Saran dans le grand bain de la D1
En 2011, le club de Saran , une commune d'environ 15.000 habitants située dans la banlieue d'Orléans, évoluait encore en Nationale 2, la quatrième division. En l'espace de deux saisons, il a enchaîné montée en ProD2 puis en D1 où il aura droit à un baptême du feu mercredi à Saint-Raphaël, vice-champion de France. A la veille de la rentrée, les sentiments sont mélangés. "Il y a une forme de trac et aussi d'excitation. Notre club n'était pas formaté pour évoluer en D1. Nous espérons en être dignes", explique Fabien Courtial, en poste depuis 2010 et qui était encore professeur d'EPS à mi-temps lors de la saison dernière.
Dans son effectif de 15 joueurs, il reste un rescapé de la N2, Yoann Perrin, qui continue de travailler à mi-temps au sein de l'entreprise Veolia, l'un des partenaires du club. Cinq handballeurs ont connu les deux montées de la N1 à la D1, une ascension rapide qui s'explique par "la solidarité des joueurs" et aussi le "côté familial et convivial du club". Courtial dit laisser "une grande autonomie aux joueurs" qui sont tous "porteurs d'un projet collectif". On a l'impression d'entendre parler Claude Onesta, le sélectionneur de l'équipe de France.
Pour durer en D1, le petit poucet (1,9 M EUR de budget) a dû recruter, en particulier le pivot international Igor Anic ainsi que l'ancien défenseur du PSG Ibrahima Diaw (2011-2014), qui s'est néanmoins blessé (rupture du tendon d'Achille) et sera absent durant plusieurs mois. "Si on se maintient, ce sera un exploit", estime Courtial. Mais avoir remporté le championnat de D2 en était déjà un. "On va essayer de ne pas trop calculer. Notre force, c'est notre insouciance", conclut le coach de Saran.
VIDEO. Saran, le petit club qui monte
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