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Un PSG galactique et despotique ?

Renforcé par l'arrivée des frères Karabatic, le PSG ressemble plus que jamais à une invincible armada au moment où débute le championnat de France. Le club de la capitale, qui a fait de la Ligue des Champions son objectif prioritaire, régnera-t-il en tyran sur la Division 1 ? La résistance, derrière Montpellier, Nantes et Dunkerque, tente de s'organiser mais ne se fait guère d'illusions.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Nikola Karabatic et Mikkel Hansen, les deux armes fatales du PSG (FREDERICK FLORIN / AFP)

Pas de doute, sur le papier, ce PSG fait rêver. Ou trembler pour peu que que l'on soit de l'autre côté du parquet. Véritable constellation de stars, l'équipe parisienne s'est encore renforcée durant l'intersaison et elle peut désormais doubler tous ses postes. Tout a déjà été dit sur l'arrivée des frères Karabatic, revenus en France pour permettre au club de remporter la prestigieuse Ligue des Champions, ambition avouée des propriétaires qataris. Un défi à la mesure des deux frangins barbus, qui ont déjà tout gagné et dont l'expérience et la rage de vaincre pourront servir de ciment à une formation qui a parfois manqué de "personnalité" dans les moments chauds par le passé. Luka sera chargé d'apporter sa science en défense, de détruire les attaques adverses quand Nikola devra faire... du Nikola. A savoir se comporter comme le meilleur joueur du monde, comme un leader naturel et même comme interprète puisque le nouvel entraîneur Noka Serdarusic ne parle pas français mais croate et allemand. A l'aise dans ces langues de par ses origines et son expérience dans le championnat allemand, le demi-centre retrouve donc sur le banc son ancien mentor à Kiel. A 65 ans, ce dernier est précédé depuis longtemps par sa réputation. Intransigeance et intelligence résument parfaitement le successeur de Philippe Gardent.

"On sera encore plus attendu cette année"

Serdarusic devra réussir où l'ex-coach du PSG avait partiellement échoué : créer l'amalgame entre les stars, et donc les ego, de l'équipe. Ce manque de liant avait conduit le PSG à laisser filer le titre en 2014 au profit de Dunkerque et il ne s'en était fallut de peu que Montpellier ne refasse le même coup la saison passée. Alors certes le PSG, depuis l'arrivée de QSI, a déjà beaucoup gagné, deux championnats de France (2013, 2015) et deux Coupes de France  (2014, 2015), mais la manière n'a pas toujours été éclatante. Et la Ligue des Champions n'a même jamais été approchée puis que le club ne s'est pas encore qualifié pour le Final Four. "Forcément, on sera encore plus attendu cette année. On essaiera de  conserver tout ce qu'on a gagné la saison dernière. Et c'est sûr, tout le monde  pense au Final Four à Cologne. On a fait les choses pour en matière de  recrutement. Tous les postes sont doublés", reconnaît le directeur sportif Bruno Martini, qui a aussi fait venir un deuxième international danois, l'arrière Henrik Mollgaard.

Hansen-Karabatic, association de bienfaiteurs

Ce dernier retrouvera son compatriote Mikkel Hansen dont on attend la cohabitation avec Nikola Karabatic impatiemment. L'arrière danois, certainement le meilleur attaquant de la planète avec ses tirs d'une violence inouie, devrait se régaler avec les espaces dégagés par le surpuissant Français, toutefois absent pendant trois semaines après un choc au visage en finale du Trophée des champions contre Saint-Raphaël. Si les deux hommes mettent leur talent en commun et ne la jouent pas Star Wars, le PSG sera tout bonnement injouable. La concurrence en est bien consciente. "Avec le PSG qui s'est renforcé, c'est difficile de parler de titre",  reconnaît l'ailier de Montpellier Mickaël Guigou, l'une des rares stars du hand  français à n'avoir pas posé ses valises dans la capitale. L'équipe héraultaise reste la mieux armée pour la deuxième place comme la saison dernière. Le club quatorze fois champion de France garde un bel  effectif avec Guigou, l'Argentin Diego Simonet et un quintette slovène mené par Vid Kavticnik, même s'il devra se passer du jeune Mathieu Grebille, blessé,  pendant six mois. Les autres, comme Nantes et Dunkerque qui misent beaucoup sur leurs jeunes, devraient toutefois être loin derrière. "Je ne vois pas comment Paris peut laisser échapper le championnat", soufflait Thierry Anti, le coach nantais. "Nous allons essayer de ramasser les miettes. Voire un croûton".

Les grandes dates de la saison:

    9 septembre 2015: ouverture du championnat masculin
    16-20 septembre 2015: première journée de la Ligue des champions
    15-31 janvier 2016: Euro au Danemark
    12-13 mars 2016: tournoi final de la Coupe de la Ligue
    2 juin 2016: dernière journée du championnat de France
    21 mai 2016: finale de la Coupe de France
    28-29 mai 2016: Final Four de la Ligue des champions

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