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France-Danemark : "Méline Nocandy a fait la différence" selon notre consultante Valérie Nicolas

La demi-centre des Bleues a été la catalyseur de l'extraordinaire remontée de l'équipe de France face au Danemark, vendredi. 

Article rédigé par franceinfo: sport, Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
La demi-centre française Meline Locandy, contre le Danemark, le 17 décembre 2021 à Granollers (Espegne) lors de la demi-finale du Mondial.  (JOSEP LAGO / AFP)

Dans un match mis sous l'éteignoir par le Danemark, il fallait bien un grain de folie pour enrayer la machine. Ce grain, c'était Méline Mocandy. Les Scandinaves avaient sans doute tout prévu sauf elle. La joueuse de Metz a apporté l'étincelle salvatrice pour permettre aux Bleues d'entrevoir la lumière dans un match irrespirable, et finalement remporté sur le fil, vendredi 17 décembre à Granollers. Grâce à Nocandy, mais aussi et surtout à une force mentale exceptionnelle, les joueuses d'Olivier Krumbholz sont en finale des Mondiaux et peuvent rêver d'un doublé Jeux olympiques-championnats du monde. 

Si ces dernières sont évidemment toutes à féliciter, Valérie Nicolas, ex-portière de l'équipe de France et consultante pour France Télévisions, estime que c'est bien Nocandy qui a été le "facteur X" de ce match. "Par son côté foufou et son style illisible pour l'adversaire, elle a montré qu'elle n'avait pas peur et c'est elle qui a sonné la révolte", détaille-t-elleAuteur d'un 3 sur 5 aux tirs, la jeune femme de 23 ans a surtout, par son activité, dynamité les lignes adverses et fait vaciller les certitudes. 

Des certitudes nées de l'incapacité française à remonter une balle facilement et par une mise en échec quasi constante devant le but où Althea Reinhardt régnait en despote (seulement 4 buts tricolores lors des 16 premières minutes). Et comme de l'autre côté du terrain, Line haugsted (5/5 aux shoots) avait des airs de Mikkel Hansen... 

Krumbholz, un maître zen dans la tourmente

"Les Danoises avaient parfaitement analysé le jeu des Françaises avant le match", observe Valérie Nicolas. "La preuve, notre jeu en contre-attaque, habituellement un point fort, a été mis constamment en difficulté". Une observation partagée par Coralie Lassource, au micro de TMC : "On a perdu énormément de ballons, nous nous sommes mises en difficulté toutes seules. Nous étions très tendues en première période". Et l'ailière de Brest de poursuivre : "mais même menées au score, on ne panique pas et on arrive à revenir pour étouffer nos adversaires". 

Le secret de la remontée tricolore est sans doute là, dans ce calme olympien même dans les moments les plus critiques, et symbolisé par un Olivier Krumbholz plus zen que jamais. L'entraîneur des Bleus est resté d'une sérénité à toute épreuve durant le match et c'est sans doute aussi ce relâchement qui a permis le retour victorieux de ses joueuses. "On voulait juste saisir les opportunités quand elles se présenteraient", précisait-il sur TMC, "mais, pendant 40 minutes, il n'y en a pas eu". Preuve du détachement de l'ex-bouillant coach, ce dernier avouait qu'"on ne peut pas parler de soulagement car si on avait perdu cela n'aurait pas été une catastrophe". 

La défense, encore et toujours

Krumbholz est aussi, par ses choix tactiques et ses ajustements, l'un des grands instigateurs de la qualification en finale des Bleues. "Le passage de la défense 0-6, qui ne marchait pas du tout, en 1-5, a clairement fait douter les Danoises", fait remarquer Valérie Nicolas. Cette dernière n'oublie pas non plus les ailières tricolores, et notamment Alicia Toublanc, "qui a fait la misère à Toft en fin de match". 

Si les Françaises se sont mises en position de faire basculer le match dans les dernières minutes c'est aussi parce que, une nouvelle fois, la défense a su réagir et s'adapter. "Ce n'était pas notre jour techniquement et on savait qu'il fallait passer par une défense solide", soufflait Grace Zaadi après la rencontre. "C'était très éprouvant mais on se sent fortes".

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