France - Pays-Bas: Pour intégrer le dernier carré, les Bleues n’auront droit à "aucun relâchement"
La joie a été de courte durée. Lundi soir, au Danemark, Alexandra Lacrabère (28 ans) a offert à l’équipe de France de handball une belle victoire (22-21), arrachée à l’ultime seconde d’un penalty propulsé dans la lucarne espagnole. S’imposer après un tel scénario, dans un match à la vie à la mort : les Bleues auraient pu se permettre d’exulter le temps d’une soirée. Mais penser cela, c’est bien mal connaître les ambitions du groupe d’Alain Portes. "Dans le vestiaire, Allison Pineau a dit : ‘très bien’, on crie de joie 30 secondes et on passe à la suite’", relate le sélectionneur. Le soir, à l’hôtel des Bleues, certaines joueuses se sont même chargées de passer dans les couloirs "pour faire la police", ajoute-t-il.
Esprits libérés
Le technicien tricolore est ainsi convaincu qu’il n’y aura "aucun relâchement" de la part de ses joueuses, mais ces dernières devront se montrer plus régulières que face à l’Espagne. Car si les Pays-Bas sont certes moins impressionnants sur le papier, il n’est pas certain que les Bleues parviennent à se relever une deuxième fois consécutive d’une première demi-heure de jeu "indigne" (dixit Portes) comme en huitième. Lundi, le groupe a pu se reposer sur son arrière gauche Gnonsiane Niombla (25 ans), qui avec huit buts, a porté l’équipe de France en seconde mi-temps. "Elle a libéré quelques esprits et pas que le sien", s’est félicité Portes. Avec cette confiance retrouvée, ‘Gnons’ assure ainsi que les Pays-Bas n’ont "pas encore été bousculés (depuis le début du tournoi) comme on peut le faire". Ce qui ne veut pas dire que ce quart de finale s’apparentera à une partie de plaisir.
Les Pays-Bas ont corrigé les vice-championnes du monde
Leur jeu "simple mais très bien récité" a en effet donné matière à cogiter aux entraîneurs français ces deux derniers jours, et Alain Portes ne manque pas de souligner "la vitesse de balle des Nordiques, la puissance en plus". L’équipe hollandaise est sortie invaincue de son groupe (4 victoires, 1 nul) - certes moins relevé que celui des Bleues – et a donné une leçon offensive à la Serbie (36-20), vice-championne du monde en titre. Les deux derniers duels entre la France et les Pays-Bas (l’un au Mondial 2013, l’autre à l’Euro 2014) ont tourné à l’avantage des Bleues, mais Portes prévient : "Il leur manquait à chaque fois une ou deux joueuses alors que là, elles seront au complet. En plus, elles progressent." Pour espérer intégrer le dernier carré (et probablement affronter la Russie, grande favorite de son quart contre la Pologne), l’équipe de France ne devra donc pas seulement être capable de se révolter, comme lundi soir. Elle devra, estime Portes, "rendre une copie presque parfaite".
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