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Hand - Mondial: Les Experts passent en 1/4 aux dépens de l'Islande

Critiqués après leur défaite contre l'Allemagne, l'équipe de France a su serrer les rangs pour se qualifier pour les quarts de finale du Mondial aux dépens de l'Islande (30-28). Grâce à de très performants Honrubia, Karabatic et Omeyer, les Experts sont toujours en vie et devraient affronter la Croatie, opposée au Bélarus.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

Frustrés, critiqués, égratignés depuis leur défaite contre l'Allemagne, les Experts se savaient attendus. Et ils devaient répondre. Sur le terrain, face à une Islande qu'ils n'ont pas battue lors de leurs deux derniers affrontements (nul à l'Euro-2012, défaite aux JO-2012), ils devaient hausser leur niveau pour que ce ne soit pas le dernier match de certains grognards (Dinart, Fernandez...).

Thierry Omeyer n'a pas perdu de temps pour montrer qu'il avait compris le message. Pierre-angulaire des plus grands succès de la France, le portier français se chargeait de gagner son premier duel après 20" de jeu avant d'écarter le premier jet de 7m de la star adverse, et son coéquipier à Kiel, Sigurdsson (7'48). Extrêmement performant depuis le début de ce Tournoi, Samuel Honrubia était toujours à son zenith, obtenant un jet de 7m pour le premier but du match transformé par Abalo (2'50), avant d'en obtenir la première exclusion tout en inscrivant son premier but (5'10). L'ailier parisien était l'auteur d'un but qui permettait à la France de mener de deux buts (4-2, 10e).

Mais la défense française avait bien du mal à arrêter la base arrière adverse de transpercer les filets, à l'image d'un Didier Dinart moins impérial que par le passé. Du coup, l'Islande recollait et prenait même le dessus (5-4, 13e). Les Français parvenaient tout de même à recoller, puis à repasser devant grâce à des arrêts d'Omeyer, et des buts de Honrubia (7/8 en 1ère période), en ayant également changé de défense. Car Claude Onesta avait intelligemment décidé de faire sortir Narcisse pour le consacrer à une individuelle sur Palmarsson. Une différence qui faisait mouche, avec des Islandais gênés offensivement. Les Bleus avaient même jusqu'à trois buts d'avance, mais leur avantage se réduisait à la pause à une longueur (15-14).

Guigou prend la relève de Honrubia

Mais encore pénalisé de deux minutes juste avant la mi-temps, les Islandais payaient cher le retour des vestiaires avec un arrêt d'Omeyer, un but d'Abalo et un de Karabatic (17-14, 2e). L'avantage culminait même à +4. Mais l'Islande s'accrochait, restant longtemps à une longueur et parvenant même à égaliser à six minutes du terme de la rencontre. Mais dans ces moments-là, tendus, l'expérience jouait. Omeyer, Sorhaindo, Karabatic, et surtout un Guigou et un Accambray intenables dans des rôles de solistes, offraient finalement une victoire rassurante. Car après l'Allemagne, certains doutes étaient apparus. Certains les ont levés en grande partie, d'autres beaucoup moins, comme Dinart et surtout le capitaine Jérôme Fernandez, peu utilisé et ayant été peu en réussite, à l'image du premier penalty de la rencontre qu'il a raté.

La défense n'a pas toujours été aussi impressionnante que dans un passé récent, mais l'attaque a retrouvé de belles couleurs, entre les très consistants Honrubia, Guigou, Karabatic et Accambray. Avant le quart de finale, l'équipe de Claude Onesta dispose encore de Daniel Narcisse et Luc Abalo, jokers pour l'instant un peu sur la réserve.

Réactions

Claude Onesta (entraîneur de l'équipe de France): "C'était un match très difficile. Ceux contre l'Islande le sont toujours. On a pensé plusieurs fois qu'on avait creusé un écart suffisant. Mais à chaque fois, ils sont revenus avec une grosse qualité de jeu et beaucoup de courage. C'est une belle victoire sur le plan mental. J'espère que ça va lancer notre compétition."
Thierry Omeyer (gardien de l'équipe de France): "Ce genre de match se gagne toujours sur la durée. On a failli les faire craquer en début de seconde mi-temps, mais ils se sont accrochés. On a été tout le match devant. C'est une satisfaction. On mérite la victoire."
Cédric Sorhaindo (pivot de l'équipe de France): "Il nous manque encore un petit truc. Mais on a su être patient, attendre le bon moment pour faire la différence. C'est notre premier match référence. Si on veut aller plus loin, il faudra être à 100%."
Nikola Karabatic (demi-centre de l'équipe de France): "On a bien géré la fin de match. On met les buts importants, on défend bien. On met la pression sur eux. Ils ont eu pas mal de réussite, mais on ne s'est pas affolé."

Fiche technique

A Barcelone (Palau Sant Jordi): France bat Islande 30 à 28 (mi-temps: 15-14)
Arbitres: MM. Nachevski et Nikolov (MKD)
Spectateurs: 6.000 environ
Islande:
Buteurs: Svavarsson (1), Kristjansson (3), Palmarsson (6), Hallgrimsson (0), Olafsson (7 dont 5 penalties), Sigurdsson (4), Gudjonsson (2), A. Gunnarsson (3), Jakobsson, Gustafsson (2)
Gardiens: Gustavsson (9), Edvarsson (0)
Entraîneur: Aron Kristjansson
France:
Buteurs: Fernandez (0), Dinart, Barachet (2), Narcisse (2), Honrubia (7), Karabatic (3), Accambray (5), Abalo (2), Sorhaindo (3), Guigou (6)
Gardiens: Omeyer (9 arrêts), Karaboué (1)
Entraîneur: Claude Onesta

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