La France sur ses gardes face à la République tchèque
Les Français ont débarqué mercredi au Qatar. Ils ont eu le temps de prendre leurs marques et ont effectué un premier entraînement de 1h30 jeudi en fin de matinée, dans le Duhail Sports Hall où ils feront leurs premiers pas dans ce Mondial. Principale favorite de la compétition, la France, double championne olympique et championne d'Europe en titre, ne lutte pas dans la même catégorie que la République tchèque. Celle-ci, championne du monde en 1967 sous le nom de Tchécoslovaquie, a une longue tradition handballistique. Mais depuis sa séparation avec la Slovaquie en 1992, elle n'a guère brillé sur la scène internationale. Son meilleur résultat est une 6e place à l'Euro 1996. Mais, comme toute équipe européenne, la République tchèque ne peut être totalement négligée, pour un premier match.
"Ces équipes-là savent pertinemment qu'elles ne joueront pas la compétition jusqu'à la fin. Et c'est vrai qu'elles ont des capacités à s'engager très tôt pour réussir des exploits dès le départ", prévient Claude Onesta. "Notre difficulté c'est de nous préparer à ce niveau d'agressivité, de combat", souligne le sélectionneur. "On aurait tendance à penser que la vraie compétition commencera la deuxième semaine. Mais pour bien démarrer la deuxième semaine, il ne faut pas avoir raté la première." Les Français ont l'avantage de déjà connaître leurs adversaires du jour : ils les avaient affrontés en octobre pour les qualifications à l'Euro 2016 et les avaient écoeurés (41-25). Les Tchèques étaient à l'époque diminués. Ils étaient notamment privés de leur superstar Filip Jicha, le meilleur joueur mondial de l'année 2010, blessé à une cheville.
Jicha pourrait ne pas jouer
L'arrière gauche, que le gardien tricolore Thierry Omeyer a longtemps côtoyé dans le club allemand de Kiel, est une machine à marquer qui pourrait faire des misères aux Bleus. "Le retour de Filip Jicha est un facteur important dans leur jeu", observe le capitaine Jérôme Fernandez. "Ce n'est pas forcément un joueur qui va changer la donne. Mais on s'attend à une rencontre beaucoup plus compliquée que celle qu'on a pu vivre il y a deux mois." L'encadrement tchèque a laissé entendre jeudi que Jicha, fiévreux et victime de problèmes intestinaux, pourrait ne pas jouer, ce qui changerait évidemment tout.
Le premier match conditionne souvent la suite de la compétition. Cela avait été le cas l'an passé à l'Euro, où les Bleus avaient démarré en trombe face à la Russie (35-28), avant d'aller décrocher leur troisième titre européen. "Au niveau psychologique, le premier match est très important", note Fernandez. "J'espère qu'on sera aussi brillant que contre les Russes il y a un an, mais je n'en ai aucune garantie." "Ce que je veux, c'est que l'équipe gagne son premier match, parce que c'est le meilleur moyen pour prendre confiance et qu'après les choses se mettent en place plus naturellement", ajoute-t-il. "Si on commence par une défaite contre les Tchèques, il va y avoir beaucoup de questions qui vont se poser, beaucoup de pression qui va s'installer sur nos épaules, et ce ne sera pas une bonne chose", estime le capitaine tricolore. Les Français devraient a priori se passer de Daniel Narcisse, au repos depuis plusieurs jours en raison d'une gêne à un mollet et qui n'a repris l'entraînement que très légèrement jeudi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.