Le Brésil, l'émergence à petite vitesse
Le temps presse pour le Brésil. A trois ans et demi des Jeux Olympiques de Rio, l'équipe masculine de handball est encore très éloignée d'une médaille. Absente des Jeux Olympiques 2008 et 2012, 21e des deux derniers Championnats du monde, la sélection tarde à sa hisser au niveau de son homologue féminine, victorieuse de la France en poule lors des derniers Mondiaux au Brésil en 2011 et finalement 5e de l'épreuve. Avec un hand très développé au niveau scolaire pour les filles, avec des championnats très structurés et d'un bon niveau, la Seleçao féminine bénéficie d'un apport de forces vives que les hommes n'ont pas.
La fougue brésilienne à maîtriser
Pour gagner des places dans la hiérarchie mondiale, pour franchir quelques paliers dans le jeu, les Brésiliens se sont attachés les services de Jordi Ribera, technicien espagnol réputé. L'Espagne, c'est là qu'évolue Felipe Borges, l'un des rares à évoluer hors du pays. L'ailier de Leon, comme l'arrière Thiagus Petrus, qui joue à la Rioja, doivent apporter toute leur expérience acquise en Espagne et sur la scène européenne à une formation qui a laissé échapper la couronne des Jeux Panaméricains au profit de l'Argentine en 2011, voyant s'envoler leurs voisins pour les JO de Londres, et décrochant une deuxième médaille d'argent consécutive.
Les Brésiliens ont pris leur revanche sur les Argentins, dimanche, en remportant leur première victoire dans ce Mondial. Un succès qui entrouvre les portes des 8e de finale, ce dont ils avaient du mal à rêver à l'entame de l'épreuve. "Ces deux équipes ont le même profil, un profil chiant : elles sont fougueuses. Alors attention, face à des fougueux, de ne pas perdre trop d'énergie pour les canaliser puis les dominer", prévient Sylvain Nouet, l'adjoint de Claude Onesta, au sujet des deux formations sud-américaines que les Experts affrontent coup sur coup. La confiance obtenue avec ce succès, de même que le bon match contre l'Allemagne en ouverture, peuvent donner des idées au Brésil dans un match où les joueurs sud-américains n'ont rien à perdre.
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