Les Bleues tenues en échec par la Corée
La preuve de cette spécificité de l'équipe asiatique: les Françaises avaient le match en main, lorsque leur attaque a été déstabilisée par un changement de défense des Coréennes, passées en "3-3" (avec trois joueuses devant pour perturber la circulation du ballon). Les championnes d'Asie sont passées devant en cinq minutes après un 5 à 1. Dans les derniers instants, les Françaises ont encore eu plusieurs grosses occasions de conclure, gâchées par précipitation et maladresse. On n'a pas retrouvé l'équipe qui avait idéalement commencé la compétition face à l'Allemagne.
Ce point perdu face à une bonne équipe de Corée, qui avait tenu en échec le Brésil, champion du monde, lors de la première journée (24-24), n'a rien d'inquiétant sur le plan comptable. Avec deux équipes très faibles dans leur groupe, l'Argentine et le Congo, qu'elles rencontreront dans leurs deux prochains matches mardi et jeudi, les Françaises ne courent aucun risque de manquer les huitièmes de finale. Mais il leur faudra montrer plus de maîtrtrise pour aller sur le podium, objectif avoué des Françaises, voire plus loin.
Contre les Coréennes, elles ont d'abord eu des problèmes en attaque sur les tirs de près. Amandine Leynaud n'étant pas dans un grand jour dans la cage, il a fallu la réussite de la jeune Estelle Nzé Minko (5 buts avant la pause) pour qu'elles ne soient pas menées à l'issue de la première période (11-11). Tout a changé au retour des vestiaires. Bien mieux organisées en défense, bénéficiant des arrêts de la deuxième gardienne Laura Glauser entrée en jeu, les Bleues ont pu récupérer beaucoup de ballons et mener de nombreuses contre-attaques. L'écart est monté à quatre buts en dix minutes (17-13). Mais les Françaises n'ont pas su conserver leur avantage.
Le sélectionneur Alain Portes s'est montré très sévère pour ses joueuses. "Qu'elles soient frustrées, je l'espère. On ne peut pas s'effondrer mentalement comme ça. On perd complètement les pédales. Des petites filles ne peuvent pas être ambitieuses dans un Mondial. Si on continue comme ça on va pleurer pour les mêmes raisons que l'année dernière et qu'il y a deux ans"
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