Mondial-2017 - Les Experts face au Brésil, 3 raisons de se méfier des Sud-Américains
Le Brésil, une équipe en développement
Avec l'organisation des Jeux Olympiques, le Brésil avait avancé à marche forcée pour progresser. Non qualifiée pour les JO de Londres en 2012, 16e nation au championnat du monde 2015, l'équipe masculine de handball a réalisé son meilleur tournoi planétaire devant son public. Soutenu par une ferveur populaire extraordinaire, les hommes de l'Espagnol Jordi Ribera ont atteint les quarts de finale en août dernier, devançant en poule la Pologne, future 4e de ce tournoi olympique et en bronze au dernier Mondial. Dans un pays où le ballon rond (un peu plus gros) est roi, et le volley le 2e sport le plus populaire, le hand se crée tout de même une place au soleil. Dans les écoles de tout le pays, c'est l'un des sports les plus pratiqués, et les joueurs internationaux, à l'image de Maik dos Santos qui est régulièrement envoyé dans les écoles comme un ambassadeur. Et le titre mondial conquis en 2013 par l'équipe féminine n'a fait qu'accélérer le mouvement.
Le Brésil, un adversaire coriace des Français à Rio
Sur le chemin de leur troisième finale olympique consécutive, les Experts de Claude Onesta avaient croisé la route du Brésil, en quarts de finale. Entre le champion olympique et du monde en titre et le champion panaméricain 2016, l'avantage était clairement donné aux Bleus. mais sur le terrain, ils ont dû s'employer longuement pour s'imposer. A la mi-temps, l'écart n'était pas fait (16-16). Finalement, la France s'imposait (34-27) au bout d'un petit suspense, développant une énergie qui leur manquera terriblement en finale contre les Danois, après il est vrai une demi-finale exténuante contre l'Allemagne. Le pivot Alexandro Pozzer avait empoisonné la défense tricolore (8 buts en 9 tentatives), tout comme l'arrière gauche Thiagus Dos Santos (7/11), sans oublier quelques arrêts de Maik Dos Santos. Prendre une revanche sur ces Bleus qui avaient mis fin à leur rêve est forcément dans l'esprit des Brésiliens.
Un premier match, toujours un piège
Comme tous les grands favoris pour le titre, les Français sont programmés pour monter en régime au fil de la compétition. Après la déconvenue de la défaite en finale des JO, mise notamment sur le compte d'un physique déclinant, le staff tricolore a fait une grosse préparation physique. Les matches de préparation ont pu remettre le collectif dans le ryhme, mais la finale n'est que le 29 janvier. A Rio, personne ne s'inquiétait après la poussive victoire sur la Tunisie (25-23). "Sur un premier match, sur des situations chaudes, il y avait beaucoup de nervosité", disait alors Nikola Karabatic pour expliquer ce match tendu. Il y a fort à parier que ce sera encore le cas ce soir. Déjà au Brésil, il affirmait que la difficulté d'un premier match ne devait pas servir d'excuse: "On a l'expérience. On était prévenu." Face aux Brésiliens, ce soir, ils seront doublement prévenus.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.