Mondial de hand 2023 : fraîcheur physique, la jeunesse face à l'expérience, rivalité historique... Les clés du quart de finale France-Allemagne
Les choses sérieuses débutent dans ce championnat du monde de handball 2023. Auteurs d'un sans-faute depuis le début de la compétition, les joueurs de l'équipe de France affrontent en quarts de finale l'Allemagne, mercredi 25 janvier, à Gdansk (Pologne). L'occasion pour franceinfo: sport de donner les clés de ce choc, entre les Bleus et les Allemands.
Davantage de fraîcheur pour les Bleus
Assurés de la première place du groupe I après leur succès face à l'Espagne (28-26), dimanche à Cracovie, les Français ont pu se rendre à Gdansk dès lundi, pendant que l'Allemagne perdait face à la Norvège (28-26), à Katowice. Avec un jour de repos supplémentaire, les joueurs de Guillaume Gille ont donc un avantage de fraîcheur vis-à-vis de leurs homologues allemands.
"Cela peut-il faire la différence ? On verra. S'il y avait une recette permettant de gagner le quart car on a un jour de repos de plus que l'adversaire, je serais en mesure de l'utiliser. Ce n'est pas le cas", a nuancé le sélectionneur des Bleus, conscient qu'il ne faudra pas s'économiser pour autant. Reste que l'avantage psychologique semble plutôt pour les champions olympiques français, qui restent sur six victoires en autant de rencontres, et qui visent les demi-finales, vendredi, contre le vainqueur de Suède-Égypte.
La jeunesse de Juri Knorr face à l'expérience de Kentin Mahé
S'il dispose d'un effectif moins expérimenté que celui des Bleus, l'Islandais Alfred Gislason, présent sur le banc allemand depuis février 2020, pourra compter sur sa pépite Juri Knorr. Âgé de 22 ans, le demi-centre de Rhein-Neckar Löwen est tout simplement le meilleur buteur (37 buts, 64% d'efficacité) et le meilleur passeur (37 passes décisives) de l'Allemagne dans ce Mondial. "L'arme numéro 1", comme l'a qualifié le capitaine français Luka Karabatic dans les colonnes de L'Équipe, s'est également attiré les louanges d'un certain Kentin Mahé.
"Je suis content pour l'Allemagne qu'elle ait trouvé en Juri Knorr ce meneur de jeu qu'elle n'avait pas depuis des années. À nous de lui montrer que notre défense est rude et meilleure que ce que les Allemands ont rencontré jusque-là. Et de la stopper dans sa lancée", a expliqué le meilleur buteur tricolore (26 buts, 67%), qui a grandi en Allemagne et dont la femme est allemande. L'autre duel à surveiller se passera dans les buts, entre Vincent Gérard, impérial depuis le début du Mondial (56 arrêts, 34%), et Andreas Wolff, tout aussi fiable (58 arrêts, 34,1%).
Une rivalité vive entre les deux nations
Depuis 1991, la France s'est imposée à 27 reprises en 53 confrontations contre l'Allemagne (51%), pour 7 nuls (13%) et 19 défaites (36%). Un bilan positif qui s'est étendu lors des dernières compétitions, que ça soit pour le match de la troisième place du mondial 2019 (26-25) ou les demi-finales des Jeux olympiques 2016 (29-28). Malgré ces récentes victoires, la cicatrice de la défaite en demies du championnat du monde 2007 (32-31 ap), reste vive. À Cologne, le but égalisateur de Michaël Guigou en prolongations avait été injustement refusé par l'arbitre, privant les Bleus des tirs au but.
"Les France-Allemagne font partie des matchs un peu à part, colportés par les générations qui ont vécu ces moments-là", a expliqué Guillaume Gille, qui était de l'aventure en 2007. "Ce ne sera pas simple, l'Allemagne a beaucoup d'éléments qui ont certes un peu moins d'expérience internationale mais apportent beaucoup de vitesse, de fraîcheur à leur jeu". À l'époque, Guillaume Gille jouait alors en Allemagne (Hambourg), tout comme Thierry Omeyer, Nikola Karabatic (Kiel) ou Daniel Narcisse (Gummersbach). Depuis ce dernier titre mondial allemand, leur championnat s'est progressivement émoussé, notamment au profit de celui de la France. Dernière preuve du réel antagonisme entre les deux pays voisins.
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