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Mondial de handball : fin de l'aventure pour les Bleus, battus en demi-finale par la Suède

Auteurs d'un parcours sans faute jusqu'à présent, les Bleus de l'équipe de France de handball se sont inclinés ce vendredi en demi-finale du Mondial face à la Suède (32-26). Dominés pendant l'intégralité de la rencontre, trop timides défensivement et peu en réussite en attaque, les hommes de Guillaume Gille n'ont jamais semblé en mesure d'arracher leur billet pour la finale. Les Suédois défieront le Danemark, vainqueur de l'Espagne (35-33), pour le titre suprême.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Jean-Jacques Acquevillo (France) bute sur la défense suédoise en demi-finale du Mondial (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Cette fois, la marche était peut-être trop haute. Pendant une heure les Bleus ont souffert face aux contres suédois et n'ont jamais trouvé la parade pour mettre à mal Hampus Wanne et ses coéquipiers. Cette défaite (32-26) en demi-finale des hommes de Guillaume Gille ne souffre malheureusement d'aucune contestation.

Ce vendredi soir, l'équipe de France n'avait pas les armes et n'a pas fait illusion longtemps - ne prenant qu'une seule fois le leadership au niveau du score en première mi-temps (à 7-6). En face, le portier Andreas Palicka a réalisé le match parfait. Ne reste plus qu'à aller chercher le bronze pour le clan français, face à l'Espagne, battue 35-33 par le Danemark dans l'autre demie.

La Suède a parfaitement joué sur ses atouts

On savait le danger que représentaient les contres suédois. Depuis le début de la compétition, les vice-champions d'Europe 2018 se montrent explosifs à souhait en transition. Et c'est la même recette gagnante qui a été appliquée face aux Bleus. En deux passes, les décalages vers Hampus Wanne, meilleur buteur de sa sélection (11 buts sur 13 tentatives), se sont multipliés et jamais les Français n'ont trouvé la solution.

Mais pour être aussi opportunistes et adroits (100% de réussite au tir pour la Suède après 20 minutes de jeu !), encore faut-il être solides derrière. Et pour cela, les adversaires de Ludovic Fabregas ont compté sur une performance exceptionnelle de leur gardien Andreas Palicka (31% d'arrêts). Son incroyable parade du pied sur l'ultime offensive tricolore en première période était un message envoyé au monde entier : non, la Suède n'est pas en finale de ce Mondial au Caire par hasard.

Des Bleus fatigués et sans ressources

Jamais un vent de révolte ne s'est fait ressentir chez des Bleus, visiblement bien émoussés par leurs sept précédentes victoires, dont la dernière usante face à la Hongrie en quarts de finale (35-32 a.p.). Toujours à courir derrière le score, les hommes de Guillaume Gille ont manqué de réussite devant. Pas idéal pour se mettre en confiance, surtout quand le portier adverse, à l'inverse, en emmagasinait un maximum.

Mais c'est surtout derrière que les choses ont été compliquées. Sans le roc défensif Luka Karabatic, touché aux abdominaux et absent lors de cette demi-finale, les Bleus n'ont pas su mettre l'impact nécessaire pour couper les transitions suédoises et durcir le jeu sur leurs attaques placées. Et comme si cela ne suffisait pas, les portiers tricolores n'ont pas été plus en réussite dans les buts. Il a fallu attendre près de 25 minutes (!) avant de voir le premier arrêt de Yann Genty. Seul Nedim Remili (4/7 au tir) a semblé surnager.

"Se remobiliser pour aller chercher le bronze"

Interrogé au micro de BeIn Sports au coup de sifflet final, le pivot Ludovic Fabregas n'a pas cherché à se cacher : "on a des regrets car on n'a pas réussi à imposer notre rythme mais les Suédois ont très bien joué et ont été supérieurs dans tous les compartiments du jeu. Ils ont bien exploité nos erreurs. C'est dommage, ce soir ça s'arrête net mais on est fiers d'être arrivés jusque-là. Si on nous l'avait dit au début de la compétition on aurait signé je pense."

Reste désormais à se remobiliser pour aller chercher le bronze dimanche. "Notre espoir d'accéder à cette finale s'est envolé, il va falloir se reconstruire ensemble, digérer cette défaite qui fait mal et puis repartir au combat", a ajouté le sélectionneur Guillaume Gille. "Il va falloir trouver l'énergie pour que cette dernière rencontre valide notre beau parcours avec une note positive et une belle médaille."

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