Mondial de handball : les Bleues battent l'Allemagne et croient toujours au tour principal
L'orgueil des championnes du monde en titre ! Enfin, l'équipe de France a montré son vrai visage ce mercredi face à l'Allemagne (27-25). Cet état d'esprit, porté disparu depuis le début de compétition, qui leur a offert deux sacres sur les deux dernières années (Mondial en 2017 et Euro en 2018). Contraintes au sans faute après leur départ manqué (défaite contre la Corée du Sud et nul face au Brésil), les Bleues depuis répondent présentes. Mardi, la victoire écrasante sur la faible Australie opérait comme une greffe de confiance (46-7). Elle a bien prise face aux Allemandes.
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Cette mentalité de conquérantes, de battantes, s'est sublimée dans le dernier quart d'heure du match. Dans une fin stressante, les deux équipes se trouvaient au coude-à-coude. "Les huit minutes de l'enfer", confie Estelle Nze Minko après le match au micro de BeIN Sports. On l'a comprend : jamais plus de deux buts d'avance, toujours pour la France. Mais à chaque fois, la défense bleue a empêché l'égalisation. Le mano-à-mano a duré jusqu'au terme de la rencontre. La France n'a pas craqué, délivrée par un tir salvateur d'Allison Pineau dans le dernière seconde. Et la joie de la célébration démontre le soulagement du clan français. Les Bleues se sont réunies en ronde, dès que le buzzer a retenti, à chanter à gorges déployées.
Parole à la défense, Leynaud flamboyante
Pour valider ce succès, les Tricolores n'ont pas connu de panne au démarrage. Bien au contraire. Face à une équipe jusque là invaincue, elles se sont vite acharnées en défense pour mettre à mal la Mannschaft. Avec une pointe avant, pour gêner la demi-centre adverse et les tirs de loin, le mur bleu s'est révélé très efficace. "La défense a été très performante. On a retrouvé nos repères", se satisfait Olivier Krumbholz. Là voilà de retour, et avec fracas, la grande force de l'équipe de France.
Derrière, et logiquement, Amandine Leynaud avait plus de facilités pour lire les attaques allemandes. Et donc de stopper de nombreux tirs (13 arrêts). Les Françaises ont ainsi déployé de nombreuses contre-attaques afin de prendre d'emblée l'avantage (5/5 dans ce domaine). Dans cette rencontre, la France n'a tout simplement jamais été menée.
Si la défense restait une certitude pour Olivier Krumbholz et ces joueuses, l'attaque demeurait l'interrogation du début de Mondial. Certes il y a eu carton offensif face à l'Australie. Mais d'opposition, il n'y pas eu. Toutefois, cette facile victoire a comme aidé les Bleues. Plus posées, elles ont trouvé les décalages sur demi-terrain, notamment pour Béatrice Edwige au poste de pivot (3/5 au tir). Grâce Zaadi s'est aussi montrée avec quatre buts. La confiance est revenue, en témoigne un kung-fu tenté en première période. Tout n'a pas été parfait, avec plusieurs trous d'air en raisons de pertes de balle (13). Le principal défaut à corriger.
Une finale de groupe face au Danemark
Avec ce succès, les Françaises ont toujours à portée de main la qualification pour le tour principal. Tout se jouera vendredi lors du duel très intense face au Danemark. "Ca va se jouer au couteau, comme aujourd'hui", prévient Olivier Krumbholz. "Ça fait du bien de revoir l'équipe de France qui se bat, qui joue ensemble, qui a retrouvé la niaque en défense. On a envoyé un bon signal aux Danoises", s'est réjouie l'arrière Alexandra Lacrabère. La confiance retrouvée, le mental gonflé à bloc, les Bleues ont les cartes en main pour continuer à défendre leur titre.
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