Mondial: Des Bleus pâles viennent à bout de la Pologne
Que dire de cette prestation tricolore ? Qu'elle fut marquée par un festival de ballons perdus, de grosses difficultés dans la construction, de la précipitation, des errements offensifs. Avec autant de déchets, il n'était pas possible de livrer une partie aboutie, d'autant que les Polonais, qui n'en demandaient pas tant, se sont montrés solides défensivement et on fait feu de tout bois à chaque ballon récupéré.
Quelques fulgurances...
Les Français ont eu du mal avec cette équipe new-look quelquefois improvisée dans son organisation tactique, a trouvé les ajustements parfaits. Et même s'ils ont repris des couleurs en début de deuxième période avec les retours de Guigou et Sorhaindo, ils ont été inquiétés jusqu'au bout. Nyokas et Remili se sont mis en évidence parmi des Bleus qui ont heureusement eu parfois quelques belles fulgurances, suffisamment pour ne pas se mettre vraiment en difficulté.
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Malgré tout, ils vont devoir méditer sur cette performance en demie-teinte et notamment sur les erreurs et les ballons perdus, pour aborder la suite du tournoi. Car il est évidemment important, dans la philosophie même du handball français, que les joueurs sortant du banc puissent apporter de la fraîcheur. Face à la Pologne, les rotations n'ont pas toujours été parfaites. Mais on connaît la faculté des Bleus à se remettre tout de suite dans le bon sens.
Déclarations:
Didier Dinart, cosélectionneur de l'équipe de France: "C'est plaisant d'avoir des éloges de la part de Talant (Dujshebaev, sélectionneur de la Pologne). Il a commencé un chantier vaste avec la Pologne. Ce n'est pas une tâche facile. Cette équipe sera plus dangereuse dans les années à venir (...) Aujourd'hui on a pu effectuer des rotations. Nikola Karabatic et Valentin Porte se sont reposés pendant une heure. Maintenant nous n'aurons plus le droit à l'erreur à Lille. C'est maintenant que cela commence. Il faudra se préparer dans l'humilité, avec une remise en question permanente et ne pas commettre de péché d'orgueil. Ce huitième de finale n'est qu'une étape. Rien n'est fait. L'équipe d'Islande est qualifiée et sera sur le même pied d'égalité que nous, même si elle n'a terminé que quatrième de sa poule."
Michaël Guigou, ailier gauche de l'équipe de France: "Même si Aron Palmarsson (blessé) n'est pas là, l'équipe d'Islande a tout de même de très bons jeunes qui sont dangereux. Cela sera quoi qu'il arrive compliqué. On a joué régulièrement contre eux. Cela se joue souvent sur des détails. Mentalement, cela va être différent. On entre dans une phase où tout peut arriver. Il faudra tout donner parce que notre adversaire donnera tout."
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