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Mondial de handball : les Françaises avec "un niveau incroyable en défense", une solidité à toute épreuve

Après avoir creusé l’écart en début de deuxième période, les Bleues ont dû défendre en infériorité numérique pendant vingt minutes face aux Suédoises pour se qualifier en demi-finales du Mondial, mercredi.

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Béatrice Edwige, patronne de la défense des Bleues, entourée de ses coéquipières après la victoire contre la Suède, le 15 décembre (PAU BARRENA / AFP)

Sur le parquet du Palais des sports de Granollers ce mercredi 15 décembre, les Suédoises donnent tout. Il ne leur reste plus qu’une minute pour remonter quatre buts aux Françaises dans ce quart de finale des championnats du monde de handball. La place des Bleues dans le dernier carré est presque assurée. C’est le moment que choisit Chloé Valentini pour effectuer un retour monumental dans son camp et récupérer le ballon. Le symbole d’une deuxième mi-temps de (très) haut vol, qui a permis aux Bleues d'éliminer la Suède en quart de finale (31-26).

Au bord du parquet, Béatrice Edwige se refait la scène au micro de beIN Sports : "Pour Chloé, c’est comme si elle venait de marquer un but. C’est une action à montrer dans toutes les écoles de handball. Ça montre qu’on est toutes concernées." Satisfaite, la patronne de la défense française, de la prestation de ses coéquipières : "On a toutes un niveau incroyable en défense cette année." Un avis partagé par le sélectionneur, Olivier Krumbholz :  "La puissance physique et la défense française nous ont permis de faire l'écart. La défense a été héroïque, donc il y a tout lieu d'être content, satisfait, heureux."

Interviews d'après match : France/Suède

Avant cette intervention salvatrice en fin de match, les joueuses d’Olivier Krumbholz étaient parvenues à prendre un matelas confortable de cinq buts d’avance au retour des vestiaires, après une première mi-temps serrée (15-15). Dos au mur, les Suédoises ont alors jeté toutes leurs forces dans la bataille dans cette deuxième période, en jouant des 7 contre 6 sur phases offensives. Mais pas de quoi faire plier les Françaises.

Un avantage plus net qu'en demi-finale des Jeux

"Honnêtement, c’était un pur bonheur de jouer ce match-là, surtout la deuxième mi-temps parce que j’ai pris beaucoup de plaisir en défense", a expliqué Grâce Zaadi après la rencontre, avant de poursuivre : "Elles ont essayé de jouer à 7 contre 6, et nous, on a réussi à fermer, à les embêter. Défensivement, on s’est régalés. Même si elles ont marqué quelques buts, on a été bien." Tellement bien que les Bleues ont terminé avec cinq buts d’avance. Un avantage bien plus conséquent que lors de la demi-finale des derniers Jeux olympiques entre la France et la Suède, bien plus serrée et déjà remportée par les Bleues (28-26).

"On est très heureux, +5 contre la Suède, j’aurais signé tout de suite", s’est réjoui Olivier Krumbholz, particulièrement satisfait de la force défensive de son équipe. Loin d’être gagné quand on sait que le premier arrêt de la rencontre côté Bleues est arrivée à la 24e minute grâce à Cléopâtre Darleux. La malheureuse Laura Glaser n'avait pas réussi à repousser le moindre tir. Mais au-delà des gardiennes (à seulement 16% d'arrêts dans le match), c'est bien en équipe que les Françaises ont défendu leurs cages lors de ce quart de finale.

"On a été très solides, notamment en deuxième mi-temps. C’était très compliqué parce qu’elles ont joué à 7 contre 6. Il y a des espaces, on ne peut pas tout couvrir, mais on a tenu le choc", a expliqué Krumbholz. Et si les Bleues sont revenues aux vestiaires avec 15 buts pris en première période, "ce qui est plutôt rare", selon Béatrice Edwige, cette dernière considère que "c’est plutôt normal contre une équipe comme la Suède".

Le plein de confiance avant le Danemark

Les Suédoises, complètement abattues au coup de sifflet final, alors que leur sélection progresse d'années en années, sont tombées sur des Françaises très dures, impossibles à franchir. Et si les Bleues ont réussi à empocher cette place en demi-finale, c’est aussi grâce à l'autre satisfaction du jour. "On progresse en attaque. On a manqué de fluidité en première période, mais on en a eu davantage en deuxième, avec les bons enclenchements", a décrit Krumbholz.

Un point de vue confirmé par Zaadi : "On s’est libéré en attaque. On n’a pas joué petits bras, on a continué à jouer même si on avait quelques buts d’avance". Dans le Palais des sports de Granollers, la meneuse des Bleues semblait ravie de la prestation de ses coéquipières. Après leur prestation impériale face à la Russie, les Bleues semblent plus que prêtes à affronter le Danemark en demi-finale vendredi.

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