Mondial: la France étouffe l'Argentine
Si certains craignaient ce 8e de finale inattendu face à une équipe d’Argentine qui avait frappé un grand coup en matches de poule en se qualifiant après avoir résister au Danemark et en sortant la Russie, alors que les Bleus s’étaient parfois montrés irréguliers, ceux-ci ont tenu à faire savoir dès l’entame de ce match qu’ils étaient bien décidés à endosser leur costume de nation majeure dans ces phases finales dont ils sont devenus des spécialistes depuis dix ans.
Des Bleus en démonstration
Le doute a donc été très rapidement dissipé au vu de la prestation d’une équipe tricolore rigoureuse et bien en place sur le plan tactique, ne laissant que peu de marge de manœuvre à des Argentins dominés physiquement et qui ne parvenaient à combler leur différence technique par leur seul dynamisme. Comme dans ses cages Thierry Omeyer (9 arrêts sur 15 en première mi-temps) était dans un très bon soir, les coéquipiers de Diego Simonet, l’homme –orchestre des Argentins, avaient bien du mal à exister offensivement.
En face, les Français gagnaient leurs duels, remontaient rapidement les ballons et variaient parfaitement leurs actions, en utilisant aux mieux les intervalles pour donner le tournis à Schultz, le portier argentin, qui faisait de son mieux mais ne pouvait empêcher le score d’enfler. A la pause, la cause était déjà pratiquement entendue (16-6) en faveur d’une équipe de France à l’aise dans son collectif.
Un succès tranquille
A la reprise, et malgré un faux-rythme, qui leur évitait de trop tirer sur les organismes, les Bleus poursuivaient leur balade de santé, même s’ils laissaient quelques ballons en route. Les Argentins qui insistaient trop dans l’axe trouvaient trop peu de solutions pour espérer sortir la tête de l’eau. Leur jeu manquait de fluidité alors que les Français, agressifs à souhait, et s’appuyant sur une base arrière performante, s’appliquaient à soigner leurs automatismes, même si Claude Onesta en profitait pour faire tourner et continuer d’impliquer tout son effectif, chacun des joueurs de champ y allant de son but..
Les Français déroulaient en lâchant leurs coups, pour aller chercher un succès tranquille et se projeter déjà vers leur quart de finale. Les Slovènes sont prévenus, les champions du monde sont de retour. Ils ont retrouvé l’adrénaline des grands rendez-vous.
Déclarations
Claude Onesta (entraîneur de l'équipe de France) : "C'était le match qu'il fallait pour peut-être entrer définitivement dans la compétition. C'était une équipe un peu euphorique. On savait pertinemment que si on la faisait souffrir assez longtemps, elle descendrait du nuage. Je crois qu'elle est descendue assez vite et à partir de là le travail a été propre de bout en bout. C'est un premier match sans accroc, qu'on a réussi à jouer sans faire revenir l'adversaire, avec beaucoup de lucidité, d'application, d'exigence et suffisamment d'efficacité. On n'a pas cherché à faire des choses très compliquées, mais tout ce qu'on a fait on l'a fait plutôt bien. En plus, on a vraiment réussi à faire jouer tout le monde. Tout le monde a pris plaisir à participer à cette victoire. On a puisé dans les réserves de personne. On commence à aborder le quart avec envie."
Luka Karabatic (pivot de l'équipe de France) : "On a vraiment bien débuté le match. On a été agressif dès le début. On a mis un très gros rythme et ça nous a rendu le match plus facile par la suite. On s'était préparé à un gros combat. On s'est tous mis vraiment dedans. On était tous à 100%. Le quart sera encore un match couperet, face à une très belle équipe de Slovénie, qui connaît très bien le Championnat français. Beaucoup de Slovènes évoluent en France. C'est une équipe qui aura à coeur de bien jouer contre nous. Je pense vraiment que ce sera difficile et que ça peut être un match piège."
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