Onesta: montrer le "plus grand respect"
L'équipe de France revient à Granollers, là où elle avait pris son envol à l'occasion des JO de Barcelone en 1992. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
"C'était le début de l'aventure d'une équipe de France qui joue les premiers rôles. C'est vrai que c'est historique. En 20 ans, on est passé d'un statut complètement en retrait à la nation qui domine le handball mondial. A l'époque on était moins de 200.000 licenciés. On est 500.000 aujourd'hui. Donc effectivement en 20 ans, il s'est passé beaucoup de choses. On est ici pour écrire une nouvelle page à ce livre prestigieux."
La nouvelle formule, avec des 8e et quarts de finale, modifie-t-elle votre manière d'aborder la compétition ?
"C'est toute la première partie de compétition qui change d'importance. Avant on savait qu'il fallait entrer au deuxième tour avec des points, donc les résultats contre les équipes qui allaient se qualifier avaient des conséquences. Là, à la limite, vous pouvez entrer en 4e position et quand même aller au bout."
Mais il n'est jamais bon de mal démarrer...
"Ce que vous avez raté dans les matches initiaux risque d'entamer votre confiance, peut-être de fragiliser un peu les sensations qu'on a sur le jeu et va aussi donner beaucoup de confiance à nos adversaires. On a vu à l'Euro que dès que nos adversaires ont senti qu'on était fragilisé, qu'on était une proie qui devenait facile, ils ont redoublé d'intensité. On peut être en difficulté, mais il faut au moins continuer à envoyer une image de solidité, d'équipe en progression."
Comment envisagez-vous le premier match contre la Tunisie ?
"Les Tunisiens disent à tous ceux qui veulent les entendre que ce n'est pas le match sur lequel ils doivent miser, qu'ils vont le jouer de manière très détachée. Et bien sûr ce n'est pas vrai. Ils vont le jouer à fond, car ça reste pour eux un match référence, parce que c'est la France, qu'ils ont un entraîneur français, que certains évoluent dans le Championnat de France."
Doit-on craindre cette équipe ?
"Peut-être que le fait que certains anciens se soient retirés ouvre à plus de responsabilités et à des statuts plus conséquents pour certains joueurs. C'est une équipe qui a beaucoup de qualités, qui est prête au combat. Une équipe qu'il va falloir jouer avec le plus grand respect."
L'équipe de France a parfois, par le passé, eu du mal à entrer dans les compétitions. Cela vous inquiète-t-il ?
"Parfois, à vouloir trop se positionner sur des échéances à moyen terme, nous finissons par balbutier nos débuts de compétition. Donc, il va falloir qu'on s'y mette vraiment. Si on les contient physiquement, voire si on est capable de les secouer, on pourra se rendre le match un peu plus tranquille. Si on les laisse croire à l'exploit et qu'on leur laisse la possibilité de nous malmener, ils ne vont pas s'en priver."
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