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Thierry Anti: "Wesley Pardin, un bâton de dynamite qui arrive à contrôler sa mèche"

Entraîneur de Wesley Pardin à Aix-en-Provence, Thierry Anti n’est pas peu fier du Mondial réalisé par son gardien, qui a franchi un cap cette saison et devrait débuter avec les Bleus cet après-midi (18h00) face à la Suisse, à l’occasion du dernier match du premier tour.
Article rédigé par Manu Roux
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / POOL)

Êtes-vous surpris par la performance de Wesley Pardin face à la Norvège (20 arrêts à 48%) 
Thierry Anti : "Non, parce qu’il a évolué au même niveau qu’en club ! C’est un garçon qui a trouvé aujourd’hui sa maturité à 31 ans et je suis très heureux qu’il soit capable d’avoir le même niveau de performance à l’international. Je l’ai senti vraiment prêt d’entrée face à la Norvège. Il a eu une très bonne relation avec la défense et s’est montré excellent sur les tirs de près ainsi que dans les moments importants. C’est quelqu’un qui a besoin d’être en confiance et surtout qu’on lui témoigne cette confiance. Il a bien préparé son match. Les premiers arrêts sont toujours décisifs pour un gardien. Au bout d’un quart d’heure, je me suis dit qu’il fallait qu’il refasse un arrêt ou deux parce que je le connais par cœur, ce qu’il a très bien fait par la suite ! Il était lancé. Heureusement que le match s’est arrêté d’ailleurs parce que sinon, il était parti pour la semaine ! (Rires)"

On a pourtant l’impression qu’il s’est vraiment révélé aux yeux du grand public et même de certains spécialistes lors de ce match. Comment l’expliquez-vous ?
T. A : "Ne jouant pas la Ligue des champions, Wesley a la chance de ne pas être encore trop connu à l’international, donc il peut surprendre. C’est sa première grande compétition, c’est un avantage. Et être élu MVP pour son premier match dans un Mondial, c’est quand même pas mal ! Comme je lui ai dit, ces prochains jours, il faudra vraiment qu’il ait un niveau minimum, qu’il assure 30-35% d’arrêts et qu’il les fasse surtout aux bons moments. Parce que ce sera dur voire impossible de rééditer la même performance que face à la Norvège à chaque rencontre."

Est-il devenu le gardien numéro 1 des Bleus ?
T. A : "Ce serait trop prétentieux de dire ça. Mais sur ce match, il a vraiment montré au staff des Bleus qu’il pouvait compter sur lui. Sa performance, c’est aussi le résultat de ce qu’il fait au quotidien en club avec Aix, le préparateur Alex Pongerard qui a bien travaillé physiquement sur lui, Micha Djukanovic qui lui donne énormément de conseils techniques et tactiques et moi qui suis plus dans le coaching personnel et relationnel. Il faut vraiment lui apporter la confiance et je pense qu’il se sent bien ici à Aix. Avec lui, j’aime bien employer des expressions un peu imagées. A l’entrainement, je lui dis souvent 'Wesley, t’es de la dynamite ! T’es un bâton de dynamite, tout le monde le sait. La différence, c’est que maintenant, tu arrives à contrôler la mèche !' Et je sais que ça lui a beaucoup plus ! Il me l’a répété par la suite : 'Coach, je crois que vous avez su trouver les bons mots avec moi.'"

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