France - Russie, une finale avant la lettre
Les joueuses de l'incontournable Evgeny Trefilov rappellent de bien mauvais souvenirs à la France. Elles l'ont successivement battue en quart de finale des jeux Olympiques de Pékin (32-31 a.p.), puis en finale du Mondial-2009 en Chine (25-22).
Baudouin: "Marre de perdre contre elles"
Un sentiment de revanche animerait-il donc les Françaises ? "Personnellement oui", admet Paule Baudouin. "Car à chaque fois, sur les moments fatidiques, ce sont elles qui sont passées. Il y en a marre de perdre contre elles." Quatre fois victorieuses sur les cinq dernières éditions - seule la France s'est interposée en 2003 -, les Russes ont battu le rappel des anciennes. Avec une réussite évidente, puisque jusqu'ici seule l'Espagne a tenu la route contre elles (22-28).
Olivier Krumbholz : "Cette équipe russe n'a jamais été aussi forte. Elle a neuf chances sur dix d'être champion du monde."
"C'est un peu la France en garçons", ajoute Olivier Krumbholz le sélectionneur tricolore. "A chaque compétition, elles se disent que si elles font ce qu'elles ont à faire, elles vont gagner. Je suis admiratif du jeu russe, de leur savoir-faire individuel et de leur équilibre." Une certitude: la France ne pourra pas se permettre de courir après le score, comme en huitièmes de finale contre la Suède (26-23).
La France orpheline de Signaté
La France, qui avait battu la Russie (30-26) au Tournoi de Paris, juste avant de s'envoler pour le Brésil, doit aussi composer sans Mariama Signaté, touchée à un oeil, et n'est pas sûre de récupérer Raphaëlle Tervel, victime d'une entorse de la cheville contre la Suède. "Maya a souvent fait des matches exceptionnels contre la Russie. On la perd au plus mauvais moment", regrette Krumbholz, tout de même convaincu que "si on arrive à faire les choses intelligemment, on peut peut-être faire dérailler le train".
Leynaud: "Avoir de l'audace"
Amandine Leynaud: "Aucun pays n'aime nous rencontrer car on est atypique".
De son côté, Amandine Leynaud, la gardienne tricolore estime que les Bleues devront avoir "un peu de culot et un peu d'audace" pour passer l'obstacle. "Je ne pense pas que les Russes soient sereines. On les a déjà battues. Ca a toujours été des matches serrés où elles ont gagné d'un but ou deux. Elles ont très bien vu qu'on avait progressé en deux ans", explique la gardienne de Metz. A titre personnel, la joueuse aux 105 sélections a toujours brillé contre cet adversaire. "J'espère que ce sera encore le cas. Peut-être qu'avoir un petit ascendant psychologique sur certaines joueuses peut m'aider. Ce sont des joueuses que je respecte énormément. Et quand tu respectes quelqu'un, tu veux t'opposer à lui. Pour ces matches, la motivation est toujours là", conclut-elle.
Programme des quarts de finale:
(14H45) France - Russie
(17H30) Angola - Danemark
(20H15) Croatie - Norvège
(23H00) Espagne - Brésil
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