Krumbholz: "Pas plus de 20-25% de chances"
Q: Il y a eu beaucoup d'émotions ces dernières heures. C'est compliqué à gérer ?
R: "Oui c'est vrai. Notre travail c'est d'avoir du recul. On va essayer d'accompagner les joueuses au mieux sur le plan de l'engagement. Car il ne faudrait pas non plus qu'à un moment donné ça déborde et qu'elles pensent qu'elles peuvent gagner avec uniquement la combativité. Il faudra aussi de la qualité de jeu, de la finesse, de la précision."
Q: La Norvège c'est votre premier grand souvenir d'entraîneur en 1999...
R: "Oui mais on les a rarement battues dans les grandes occasions. C'est pour ça qu'on est tellement déçu de ne pas avoir tous nos moyens. On s'était bien relancé après la blessure de Mariama (Signaté) et là encore une fois il faut tout reconstruire."
Q: Les Norvégiennes sont-elles un ton en-dessous de ce qu'elles étaient ?
R: "Pas forcément. C'est toujours pareil: quand il y a des joueuses qui avancent dans l'âge, on dit que les autres qui arrivent sont moins bonnes. Je pense qu'aujourd'hui l'équipe de Norvège est au top."
Q: Quel est sa principale force ?
R: "La qualité de sa défense et la contre-attaque. Si on n'est pas bien en attaque et qu'on perd des ballons, on va se faire châtier dans le jeu tout terrain. Mais on s'en est fait nous aussi une spécialité. Il ne faudra rien gâcher en contre-attaque. Dans les derniers matches qui nous ont opposés, on a réussi à les dominer dans ce secteur, mais ils n'étaient pas au complet."
Q: Vous avez laissé entendre que vous prendriez des risques sur ce match...
R: "Prendre des risques ce ne sera pas forcément faire ce qu'on faisait avant, c'est à dire inventer une défense originale, des choses comme ça. Ca va plutôt être lancer sur le terrain des filles qu'on n'a pas vues beaucoup, même si dans certains secteurs elles peuvent nous fragiliser."
Q: Les joueuses sont-elles dans d'autres dispositions d'esprit qu'en 2009 ?
R: "La plupart des filles ont été vice-championnes du monde. Pour elles, c'était tout nouveau, tout à fait extraordinaire. Elles se disent qu'elles ne veulent pas perdre deux finales de suite."
Q: A combien estimez-vous vos chances ?
R: "Ca ne va pas plaire à mes joueuses, mais je ne pense pas qu'on ait plus de 20-25% de chances de gagner demain. Malheureusement, il faut être réaliste. On est trop handicapé pour penser aujourd'hui qu'on part à 50-50. Mais après on s'en fout. Parce que ce qui est beau aussi dans le sport, c'est d'inverser les rapports de force. Et on sait que ça existe."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.