Le tournoi olympique de handball 2024 à Lille ? Les joueurs très partagés
Retrouver le Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq (qui avait accueilli le huitième et le quart de finale de l’équipe de France masculine lors du Mondial de handball 2017), les Bleus n’y seraient pas farouchement opposés. Loin s’en faut. "Forcément, ça rappellerait de bons souvenirs à certains, même si ce choix serait avant tout économique, si j’ai bien compris. Jouer devant 30 000 personnes comme on a eu l’occasion de le faire en 2017, c’est beau, c’est fort !", se rappelle le Nîmois Michaël Guigou, promu capitaine des vice-champions olympiques mais qui aura, selon toute vraisemblance, mis un terme à sa carrière de joueur d’ici là.
"C’est vrai qu’on a eu des expériences de folie dans ce stade. Jouer devant autant de monde, ça ne nous arrive pas souvent, à nous handballeurs. Au niveau ambiance, on ne peut pas faire mieux", renchérit le Montpelliérain Valentin Porte (30 ans à ce jour) qui pourrait, lui, faire partie de l’aventure olympique en 2024. Avant d’ajouter: "Mais si c’est pour se retrouver sur Lille uniquement entre handballeurs, ce n’est pas trop l’image que j’ai des JO..."
"Être au moins au village olympique"
Autrement dit : OK pour jouer à Lille mais sans quitter complètement Paris. "Le village olympique, c’est sacré. Si tout se passe à Paris et que nous on n’y est pas du tout, là ça va coincer. Ce serait comme un championnat du monde, mais pas comme des JO...", prévient le capitaine montpelliérain. Michaël Guigou abonde dans son sens, même s’il sera sans doute dans les tribunes en 2024. "Je serais vraiment déçu que les handballeuses et handballeurs ne soient pas au village olympique. C’est ce qu’il y a de plus beau dans les JO : cette ambiance, cette atmosphère qui règnent entre athlètes de disciplines différentes.
Donc même s’il y a de l’ambiance dans le stade, ce serait vraiment dur qu’ils se retrouvent à l’écart de tout ça", explique l’emblématique ailier gauche, deux fois titré aux Jeux (2008, 2012), avant de poursuivre : "Des athlètes qui ne sont pas au village, pour moi, ils sont un peu en dehors de la compétition. J’ai eu l’occasion de m’en rendre compte lors d’éditions précédentes notamment avec les équipes de football que l’on ne voyait arriver au village que pour le dernier carré... à un moment où il n’y avait déjà plus grand monde. Ce n’est pas la même chose. Après, rien ne me semble définitif : Lille-Paris ça se fait quand même assez rapidement et facilement donc il y a peut-être quand même la possibilité pour nos équipes d’être hébergées au village. Mais bon, il y aura des matches tous les deux jours donc en termes de logistique, ce n’est pas si simple."
De son côté, Valentin Porte regrette que la tendance des derniers arbitrages concernant l’attribution des sites sur Paris intramuros soit plutôt en faveur d’autres sports que le sien. "Ce serait dommage que le volley soit retenu et pas nous, après tous les titres que le hand a remportés... Rien n’est encore acté. Espérons qu’une solution soit trouvée pour que le handball ait lieu à Paris", renchérit Michaël Guigou. Pour se consoler si la tendance se confirme, les handballeurs pourront toujours se dire qu’ils ne seront pas les seuls "exilés" de ces JO parisiens. Les surfeurs eux aussi seront sur l’île. Mais à Tahiti.
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