Les Bleus s'imposent face à la Slovènie
"C'est une bonne chose d'avoir relevé la tête. Cette victoire nous fait du bien. Ca va nous remotiver et donner un peu plus de confiance", a confié Xavier Barachet.
Parfois, seule la victoire est belle. C'est le cas après un succès poussif face à la Slovénie mais ô combien bienvenu pour la confiance des Bleus et la suite de la compétition compte tenue de la défaite de la Hongrie face à l'Islande (27-21) un peu plus tôt. Dans la soirée, l'Espagne a dominé la Croatie (24-22). Autrement dit, un sans-faute contre la Croatie, mardi, puis contre l'Islande, mercredi, conjugué à un sans-faute de l'Espagne et une victoire de la Croatie contre la Hongrie vendredi pourrait ouvrir la route vers les demi-finales. Ça, c'est sur le papier. Sur le parquer, il faudra montrer un autre niveau de jeu.
Dans la douleur, les Bleus sont montés en en régime pour retrouver de lactivité, des liaisons et une envie de ne pas mourir. Cependant, au regard des multiples hésitations qui ont constellé la rencontre, les Champions d'Europe n'ont pas desserré leur frein à main mental à l'image de Nikola Karabatic, toujours pas à son aise (2 buts et plusieurs pertes de balles inhabituelles)."On a senti toute la souffrance et tous les doutes qu'il y avait. On est toujours dans le doute en attaque. Les joueurs ont du mal à se sortir de la gadoue", a résumé le sélectionneur Claude Onesta.
Même avec des nouveaux dans la ligne Accambray titulaire (3 buts) -, ils ont encore éprouvé des difficultés en attaque, comme si tout était devenu plus compliqué. Les joueurs ont eu les pires difficultés à se créer des situations faciles de tir en attaque placée lors des premières minutes. Sans parler de la réussite étonnante du portier slovène Prost (18 arrêts sur 46). Et vu que les triples champions en titre Olympique, du monde et dEurope ont du mal en défense, la sanction est tombée : un retard de 4 buts après 20 minutes de jeu (5-9, 18e). "Il y a encore beaucoup d'hésitation", a reconnu l'ailier Luc Abalo. "Nos difficultés au tir viennent de là. On doute. Sur la fin le ballon il pesait lourd. On n'a pas osé y aller. On s'est fait peur. Il faut croire jusqu'au bout en notre destin."
Omeyer hyper-décisif
Pour continuer à y croire, les Français, vexés et volontaires, ont mis plus d'engagement en défense pour s'offrir des situations de contres et tout en retrouvant leur précision dans le dernier geste pour recoller au score (11-12, 25e). Le début dun yoyo stressant. Relégué encore à trois buts, les Bleus ont profité dune supériorité numérique pour égaliser (14-14, 29e). Dès la reprise de la deuxième période, les Français porté Xavier Barrachet efficace en attaque (6 sur 9 au tir) comme en défense sur le parquet se sont démenés pour rester dans la partie. Poussés à la faute, la défense française en infériorité numérique sest reposée sur un excellent Thierry Omeyer (15 sur 41 aux arrêts) dans les cages.
"A défaut d'être brillants on va être opiniâtres, accrocheurs. On ne va pas redevenir élégants et fantastiques. On est avec ce qu'on a aujourd'hui mais on a encore beaucoup de courage et de générosité à donner", a analysé Claude Onesta.
A 21-21 (43e), les Slovènes, joueurs comme entraîneur, ont montré des signes dessoufflement en défense, multipliant les fautes grossières et les expulsions de deux minutes. En supériorité numérique, les Bleus sont passés devant au score pour la première fois au score à la 44e grâce à Bertrand Gille (22-21). Seul problème : sur les attaques placées, les Français ont alterné le bon et le franchement mauvais, voire affligeant. Impossible dans ces conditions de bonifier le premier écart de deux buts (25-23). Pire, en supériorité numérique, les Français ont encaissé un terrible 2-0 (55e). Signe d'un vrai problème de confiance.
Dans la grisaille, le 3 sur 3 au pénalty de Guillaume Joli (4 buts) et le tir dans le dos improbable de Samuel Honrubia ont relancé la machine tricolore au meilleur des moments (27-25, 56e). Moment choisi par Didier Dinart pour être expulsé. Dans ce cas-là, comme souvent, Omeyer a sauvé la patrie en danger. En difficulté toute la rencontre, le capitaine Jérôme Fernandez n'a plus qu'à libérer ses partenaire dans les dernières secondes. Une victoire moche et magnifique à la fois. Un truc dexpert en somme.
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